17 août 2022 - 10:38
L’artiste Dominic Rochefort a navigué autour du globe
Transmettre l’émotion et faire découvrir la nature par des explosions de couleurs
Par: Katy Desrosiers

L’artiste multidisciplinaire Dominic Rochefort crée maintenant ses toiles depuis un atelier aménagé chez lui à Sorel-Tracy. Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

Le paysage coloré de San Pedro au Guatemala est représenté dans cette toile. Toile Dominic Rochefort

Dominic Rochefort apportera ses œuvres au Guatemala dans un futur rapproché. Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

Cette toile de Dominic Rochefort offre une représentation de San Pedro au Guatemala, près du lac Atitlan. Toile Dominic Rochefort

Dominic Rochefort fait d’abord un croquis au crayon avant de peindre. Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

Le Sorelois d’adoption Dominic Rochefort a exploré plusieurs formes d’art au cours de sa vie. Grand voyageur et navigateur, il a particulièrement exploré l’hémisphère sud et ses îles. Il fait aujourd’hui découvrir ces paysages par des toiles colorées.

Dominic Rochefort est né en France, mais a vécu jusqu’à ses 10 ans en Afrique avec ses parents. Déjà à cette époque il dessinait. Comme il était un enfant turbulent un peu trop à la quête de l’aventure, un tuteur l’accompagnait.

« J’ai appris avec lui à aller dans la brousse, à aller chercher des fruits. Une vie africaine que mon père m’a laissé libre totalement pendant cette période. J’ai eu une enfance absolument merveilleuse. C’est ça qui a été la clé de ma vie d’aventure », explique l’artiste.

Son adolescence s’est passée en Bretagne au le bord de la mer. Après ses études, il s’est acheté un voilier et a traversé l’Atlantique. Les années suivantes, il a visité de nombreuses îles tant dans l’Atlantique que dans le Pacifique. Il a commencé à peindre en Guyane à la fin des années 70. Puis, il s’est dirigé vers les îles Marquises où il a rencontré un artiste avec qui il a appris la peinture, le modelage et la sculpture. Il l’a suivi aussi à Tahiti et Bora Bora. C’est à ce moment qu’il a créé sa première œuvre et a commencé les aquarelles. Son intérêt pour les paysages tropicaux et les couleurs vives lui vient de ses nombreux voyages.

Éventuellement, il a rencontré sa femme, Québécoise, qui lui a appris l’existence d’excellentes écoles d’art à Montréal. En 1991, il est arrivé au Québec et a poursuivi son parcours scolaire dans la métropole. Ayant poursuivi les voyages à l’occasion par la suite, depuis 2017, ils sont établis à Sorel-Tracy.

Dominic Rochefort a exposé, entre autres, à Mont-Saint-Hilaire, en Belgique, en France, en Espagne et en Australie, ainsi que sur des îles comme à Tonga, Fidji et en Nouvelle-Calédonie. Il a également réalisé une exposition pour Air Calédonie, en Nouvelle-Zélande. Pendant un moment, il a aussi enseigné l’art, la voile et réalisé des ateliers avec différents groupes, comme des enfants et des personnes âgées.

Raconter par l’art

L’artiste multidisciplinaire, aujourd’hui âgé de 72 ans, a exploré plusieurs disciplines artistiques comme la gravure, la lithographie et la peinture à l’aquarelle et à l’acrylique. Il vendait la grande majorité de ses œuvres en Europe.

Sa façon de créer a évolué. Au départ, il réalisait des croquis qui lui servaient de guide pour ses créations. Éventuellement, il a acheté un appareil photo et se sert des photographies et de ses souvenirs pour peindre.

« La photo, c’est juste un support, comme un support journalistique presque. Je me considérais plus comme un reporter qu’un peintre », explique-t-il. En effet, son but était de rapporter visuellement et sans fioritures les paysages afin qu’ils soient beaux à regarder.

« Pour moi, la peinture c’est simplement une découverte d’émotions. Je me crée une émotion avec la peinture, c’est tout. Je n’ai pas de grands discours et de démarches exceptionnels », relate-t-il.

Présentement, il travaille sur une série de toiles colorée et se rendra au Guatemala pour les présenter et les vendre. Il a déjà exploré l’idée de présenter un dossier afin d’être exposé à la Maison des gouverneurs.

Il souhaiterait aussi mettre son site web à jour et s’adonner à la pratique du daily painting, qui consiste à réaliser une œuvre par jour et la vendre. Il a également un projet en branle avec Les jardins de la petite école de Céline en Beauce afin de peindre des paysages plus nordiques que tropicaux. Un intérêt s’est aussi fait sentir pour son travail par le Musée Marius-Barbeau en Beauce.

Dominic Rochefort a pu gagner sa vie grâce à son art en travaillant à un rythme effréné. Après avoir été fauché par une voiture alors qu’il était à vélo en 2005, l’artiste a ralenti la cadence de création pendant plusieurs années. Récemment, grâce entre autres à la demande pour cette collection de paysages tropicaux, l’envie de repeindre lui est revenue. Mais cette fois, il le fait à son rythme.

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