La présidente au Conseil central de la Montérégie-CSN, Annette Herbeuval, s’est présentée au micro lors de la période de questions de la séance du conseil, le 3 juillet. Elle s’est réjouie de cette ouverture des deux clans à négocier, mais s’est dite inquiète du rôle réel des négociateurs du côté patronal.
« Je ne suis pas à la table de négociation, mais on me répète que vos négociateurs n’ont pas le mandat pour aller plus loin que l’offre qui est présentement déposée », a-t-elle indiqué au maire Patrick Péloquin.
Ce dernier lui a répondu que les mandats sont d’abord émis par le conseil de ville, qui sont ensuite portés par l’équipe de direction. « On a déposé une offre qu’on estime être généreuse. Une chose est certaine, la Ville de Sorel-Tracy ne va pas établir le standard québécois des revendications salariales et de l’indexation des employés. On n’a pas les mêmes moyens que les municipalités plus grandes. Ce qu’on vise, c’est trouver le juste milieu avec les villes comparables. On espère trouver un terrain d’entente », a-t-il mentionné.
Mme Herbeuval a quant à elle demandé au conseil de réévaluer la façon de faire actuelle afin de donner plus de pouvoir aux négociateurs de la Ville. « L’inflation affecte tout le monde, ce n’est pas pour rien que vous avez augmenté les taxes. Le panier d’épicerie coûte plus cher pour tout le monde. Peut-être revoir les mandats, revoir les offres et peut-être qu’on arrivera à une entente satisfaisante pour les deux parties », a-t-elle évoqué.
« C’est aussi une question de sécurité. Avec tous les événements qui s’en viennent cet été, le travail des cols bleus est indispensable », a-t-elle conclu.
Le maire a répété en séance publique que les offres se traduisaient par des augmentations de 25 % sur cinq ans, ce que le Syndicat réfute, soutenant plutôt que l’offre salariale est de 12,75 % sur cinq ans. Or, la Ville explique via communiqué que l’offre sur la table inclut aussi différentes primes et bonifications, notamment au niveau des vacances et des congés fériés qui, ultimement, se traduisent par des augmentations de 25 %.
De son côté, le président du Syndicat, Martin Gingras, dit espérer, via communiqué, que le maire s’impliquera personnellement dans les prochaines négociations.
Autocollants au centre-ville : le syndicat devra payer la facture
Les cols bleus ont profité de la séance du 3 juillet pour encore une fois se faire entendre à l’extérieur de l’hôtel de ville. À deux reprises lors de la séance, ils sont même entrés à l’intérieur du bâtiment pendant quelques secondes pour faire du vacarme, ce qui leur est pourtant interdit.
La semaine dernière, ils ont aussi pris le temps d’apposer d’autres autocollants aux couleurs de la CSN un peu partout au centre-ville, notamment au carré Royal où l’équipe du Gib Fest installait son matériel ainsi qu’à l’entrée du Centre Sacré-Cœur.
Au cours des dernières semaines, la Ville avait fait appel à la firme ProSin afin d’enlever les autocollants un peu partout en ville, dont sur le panneau de l’hôtel de ville. Toutefois, l’opération a laissé des traces et plusieurs lettres ont été effacées de l’affiche de l’hôtel de ville.
« Le Syndicat des employés municipaux de Sorel-Tracy-CSN (cols bleus) recevra les factures de nettoyage et de réparation des biens endommagés. Pour le moment, nous attendons des factures et je n’ai pas le portrait précis des coûts générés. La Ville considère qu’il s’agit bel et bien de vandalisme et de méfaits », indique le directeur du Service des communications de la Ville, Dominic Brassard, en ajoutant que des mises en demeure seront aussi envoyées si le Syndicat refuse de payer.
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