17 août 2021 - 15:42
Restaurants, bars et salles d’entraînement
Un accueil mitigé pour le passeport vaccinal chez certains propriétaires de la région
Par: Alexandre Brouillard

Le propriétaire du pub O’Callaghan, Louis-René Lafond, et la propriétaire du Belvédère, Jessica Mireault. Photo Les 2 Rives ©

Alors que le passeport vaccinal annoncé par le gouvernement du Québec devrait entrer en vigueur le 1er septembre prochain, certains propriétaires de lieux à haut taux de contact de la région comme les restaurants, les bars et les salles d’entraînement sont partagés quant à l’arrivée de cette nouvelle mesure pour contrer la propagation de la COVID-19.

« C’est une mesure de plus qui vient s’ajouter à d’autres qui sont déjà présentes, donc ce n’est pas la joie, lance d’emblée Jessica Mireault, propriétaire du restaurant Le Belvédère. Toutefois, si le passeport vaccinal nous empêche de refermer notre restaurant, c’est tel que tel. »

De son côté, le propriétaire du Pub O’Callaghan, Louis-René Lafond, n’est pas contre la mise en place du passeport vaccinal. « Je suis pour le contrôle des clients à l’entrée du bar et pour le passeport vaccinal. Toutefois, ça ne doit pas faire en sorte que les commerçants aient moins de clients dans leurs établissements. Le passeport sera bien si les détails sont bien structurés, si les commerçants sont bien supportés et s’il ne nous met pas des gens à dos », mentionne-t-il.

La présidente d’Énergie Cardio, Claire Tremblay, assure que les succursales du Québec, dont celle de Sorel-Tracy, utiliseront le passeport vaccinal pour éviter que les salles d’entraînement ferment à nouveau.

« On ne veut pas revivre une quatrième fermeture. C’est encourageant parce que le passeport vaccinal nous permettra de demeurer ouvert en toute sécurité pour notre clientèle. Il manque des informations, mais le système à utiliser sera sûrement simple d’usage », mentionne-t-elle.

Bien qu’elle comprenne les raisons du gouvernement derrière l’implantation de cette mesure, Mme Mireault craint que celle-ci, jumelée avec le port du masque et le registre à l’entrée, exacerbe les clients.

« On a déjà des réfractaires qui ne veulent pas remplir le registre à l’entrée et d’autres qui ne veulent pas porter le masque. On joue déjà à la police. En plus du code QR, on va devoir demander une pièce d’identité. L’ajout d’une nouvelle mesure me stresse et je crois que ça va devenir compliqué. J’ai une clientèle qui a parfois de la difficulté à consulter le menu à l’aide de leur téléphone. À l’entrée du restaurant, avec toutes ces étapes, ça commence mal le service », explique la propriétaire du restaurant Le Belvédère. Elle songe même à embaucher une ressource supplémentaire pour l’accueil des clients.

Pour sa part, M. Lafond souligne ne pas avoir eu de difficulté à faire respecter les mesures sanitaires déjà en place. « La mesure la plus difficile à faire respecter c’est le port du masque lorsque les clients se déplacent. On doit le rappeler souvent, sinon, en général, les règles sont super bien suivies et on s’assure que notre personnel applique les règlements », souligne-t-il.

Également, le propriétaire du Pub O’Callaghan se croise les doigts que l’application fonctionnera bien, pour ne pas que la vérification des passeports compliquent encore plus la tâche aux tenanciers.

Moins de mesures?

Advenant la mise en place du passeport vaccinal tel qu’annoncé, le propriétaire du Pub O’Callaghan souhaite que certaines mesures soient allégées.

« En contrôlant les deux doses de vaccin, on espère pouvoir augmenter la capacité d’accueil, peut-être même retirer le port du masque lorsque les clients se lèvent de leur table et aussi revoir la distanciation entre eux. Mais pour l’instant, on n’a pas encore beaucoup d’informations », confie-t-il.

« Honnêtement, on espère que les restrictions vont diminuer avec le taux de vaccination qui va être élevé et avec la clientèle doublement vaccinée, ajoute Jessica Mireault. Je sais que l’Association des restaurateurs travaille là-dessus », mentionne-t-elle.

Par ailleurs, selon eux, plusieurs questions demeurent et le gouvernement du Québec devra éclaircir certains points.

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