Depuis janvier 2021, Dominic Gouin, alias Dom Gouin, travaille sur ce projet d’album avec le Sorelois Renaud Bastien, guitariste de Cœur de Pirate. Ce dernier coréalise l’album.
La majorité des 12 chansons de l’album ont été écrites pendant la pandémie, sauf quelques-unes qui ont déjà été présentées lors de sa participation à Ma première Place des Arts en 2019.
Dans les dernières années, l’artiste avait un son qui ressemblait davantage à Antoine Lachance ou Louis-Jean Cormier. Il est récemment revenu à ses premières amours en revisitant ses chansons à la sauce plus rock.
« Je suis revenu à mes racines des années 90, plus rock, sans être heavy. C’est un rappel. Les vieux nostalgiques vont aimer ça », rigole-t-il.
Transposer ses chansons avec un son plus rock a été assez naturel pour lui.
« Dans le temps de Ma première Place des Arts, on dirait que j’essayais d’arranger ça pour que ce soit plus standard », constate-t-il.
Le musicien est fier du résultat et ce qu’il trouve intéressant, c’est que personne ne fait ce genre de musique inspirée du rock alternatif des années 90 en français au Québec pour l’instant.
Longtemps, Dom Gouin a préféré chanter en anglais. Quand il a commencé à chanter en français, déjà qu’il trouvait plus complexe se réapproprier la langue française en chanson, il ne voyait pas comment il pourrait en plus faire du rock alternatif en français. Finalement, il affirme que le tout s’est fait facilement.
Également, la pandémie a été une occasion pour lui de se plonger dans la composition.
« J’avais juste ça à faire!, lance-t-il. En début de pandémie, ç’a comme gelé pour tout le monde. Je n’avais pas d’inspiration, mais après un mois, j’ai commencé à écrire tous les jours. »
Dans ses chansons, l’artiste aborde des constats humains. Il parle entre autres de violence conjugale et de la maladie d’Alzheimer. Il s’inspire d’histoires qu’il a vécues ou que son entourage a vécues et de certains mouvements. Par exemple, le mouvement #MeToo l’a fait réfléchir et il a décidé d’en parler.
« Il n’y a pas beaucoup de textes légers, remarque-t-il. J’ai une chanson qui parle de Donald Trump et de Georges Floyd. J’ai mixé les deux dans la même chanson. […] Les chansons sont deep, mais sont assez pop pareil. »
Briser la glace
Le 19 août, Dom Gouin présentera pour la première fois ses nouvelles chansons et celles retravaillées devant public au Gib Fest, à la Scène des 3 restos.
« Je n’ai aucune idée qui va venir, quelle genre de crowd qu’il va y avoir. Ça reste à découvrir. Je faisais partie du groupe Tiger et ce n’est pas du tout le même style que dans ce temps-là, mais je reste la même personne. Ceux qui venaient me voir au Pub [O’Callaghan] faire des covers et aimaient ça, ça va peut-être les attirer », mentionne l’auteur-compositeur-interprète.
Au spectacle, il aura à ses côtés les musiciens sorelois Antoine Lachance et Renaud Bastien à la guitare, ainsi que Martin Lavallée à la batterie. S’ajoutera à eux un ami de Dom Gouin, le guitariste montréalais Steve Nadeau, qui joue avec le chanteur Jonas.
L’enregistrement des chansons pour l’album a été réalisé seulement avec Renaud Bastien et Martin Lavallée. Toutefois, Dom Gouin se laisse la porte ouverte pour réenregistrer certaines pistes s’il aime le son qu’apportent les artistes supplémentaires lors du spectacle.
L’album n’a pas encore de date de sortie. Le plan est de commencer par dévoiler un premier single, Champ Gauche. Un vidéoclip en lien avec la chanson a également été tourné.