19 juillet 2022 - 07:01
Un an de prison pour avoir harcelé son ex-amant
Par: Jean-Philippe Morin

Ann Letellier a écopé d’une peine d’un an de prison pour avoir entre autres inventé que son ex-amant l’agressait sexuellement. Photo tirée de Facebook

Une chercheuse universitaire de 57 ans a écopé d’une peine d’un an de prison, le 8 juillet dernier, au palais de justice de Sorel-Tracy. Ann Letellier a notamment pourri la vie de son ex-amant en le harcelant.

Les 12 jurés présents au palais de justice de Sorel-Tracy n’ont pris qu’une journée pour délibérer, en mars dernier, au terme d’un procès qui a duré quelques semaines. Ils l’ont déclarée coupable sur les deux chefs d’accusation qui lui étaient reprochés, soit harcèlement et extorsion. Selon l’acte d’accusation, le harcèlement s’est déroulé entre janvier 2018 et avril 2019 à Sainte-Anne-de-Sorel, tandis que l’extorsion a eu lieu le 24 février 2019, toujours à Sainte-Anne-de-Sorel.

Lors du procès, Ann Letellier a notamment fait part qu’elle a été abusée et agressée sexuellement pendant une vingtaine d’années par son ex-amant. Or, le procès a démontré que les relations sexuelles sadomasochistes n’étaient pas des agressions sexuelles. L’ex-amant, dont l’identité est protégée par la Cour, a témoigné devant le jury de sa « descente aux enfers », selon ce que rapporte le Journal de Montréal.

La femme de 57 ans a notamment déposé plusieurs plaintes à la police et alléguait des agressions sexuelles. Elle a aussi envoyé des courriels à une trentaine de personnes de son entourage et à la ministre de l’Enseignement supérieur en disant avoir été victime de sévices violents. L’ex-amant a aussi reçu une lettre dans laquelle Ann Letellier indiquait posséder deux armes à feu et être habile à les utiliser. Elle demandait un montant pour réparer ses souffrances, indique-t-on dans le Journal de Montréal.

« Il a ne faut surtout pas sous-estimer le pouvoir des mots, qui peuvent devenir une arme et faire des ravages dans la vie d’une victime. L’accusée s’est acharnée à détruire la réputation de la victime », a mentionné la juge Hélène Di Salvo, en rendant sa sentence le 8 juillet.

Ann Letellier a porté son verdict de culpabilité en appel.

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