« Il y a beaucoup d’excitation, mais d’un autre côté, je demeure concentré pour avoir la tête aux Jeux », affirme le coureur de longue distance, quelques jours avant de prendre l’avion.
Né à Sorel-Tracy, M. Ouellet a grandi à Saint-Roch-de-Richelieu jusqu’à l’âge de 10 ans. Il vit maintenant à Victoriaville où il s’entraîne depuis plusieurs années.
Il a reçu à l’âge de 18 ans un diagnostic de rétinite pigmentaire. Sa déficience visuelle s’est réduite au fil des années pour atteindre environ 10 degrés. Dans une entrevue donnée à l’Union de Victoriaville, Guillaume Ouellet décrit sa vision comme suit : « C’est comme si on prenait deux rouleaux de papier essuie-tout et qu’on regardait au travers. »
« Je ne vois pas jusqu’où la foulée se termine. Il ne me reste que ma vision centrale. Il peut donc y avoir des accrochages ou des chutes », explique le para-athlète au journal Les 2 Rives.
« Dès que j’ai su pour ma vision, j’ai pensé aux Jeux paralympiques. Au début, c’était assez vague comme rêve, mais ça s’est concrétisé depuis quatre ans. J’ai progressé tranquillement et je me rapproche enfin de mon rêve », raconte-t-il, maintenant âgé de 30 ans.
Le coureur n’a pas été sélectionné dans l’équipe nationale en 2012. Ça ne l’a pourtant pas arrêté. Il s’est qualifié l’année suivante et en 2015. Il a remporté l’or aux Jeux parapanaméricains à Toronto et aux Championnats du monde du Comité international paralympique en 2015. Il a été nommé para-athlète de l’année par Athlétisme Canada en 2015.
Il participera à deux compétitions, celle du 1500 mètres le 11 septembre et celle du 5000 mètres le 15 septembre. Il espère mettre la main sur une médaille lors de la deuxième course.
« Je pense plus au processus qu’à la médaille. Il faut que j’arrive concentré et le mieux préparé. Il ne faut pas forcer les choses. Les bonnes choses arrivent dans ces moments-là […] Vous pouvez me souhaiter d’avoir du plaisir et d’avoir la meilleure course possible », termine-t-il.