8 Décembre 2020 - 13:10
Un autre défi collectif
Par: Louise Grégoire-Racicot

Forte d'une expérience de plus de 40 ans dans les médias, dont 37 au journal Les 2 Rives, Louise Grégoire-Racicot écrit une chronique hebdomadaire à propos de sujets régionaux.

Les élus et citoyens de Saint-Aimé et Massueville auront fait des pieds et des mains depuis quatre ans pour donner à leur église paroissiale une vocation élargie de centre multifonctionnel. Voilà que la fabrique, à court d’argent, a mis l’édifice en vente. Au grand dam de plusieurs!

Que d’efforts consacrés à garantir l’avenir de ce bâtiment. Que de rencontres et activités pour la reconvertir et assurer sa viabilité.

La paroisse n’est pas la première et ne sera pas la dernière de la région à devoir prendre une telle décision commandée notamment par la chute libre de la pratique religieuse et les coûts croissants d’entretien et d’opération de leur église. L’argent manque. Et les municipalités – de taille modeste – sont loin de pouvoir participer financièrement à leur reconversion.

Les gens de Saint-Aimé et Masssueville le savaient depuis 2019, quand leurs élus ont rejeté le projet sur la table de quelque 2,3 M$ – avec une subvention possible de 65 %. Leurs 1000 résidents ne pouvaient absorber un tel déboursé! Et ce, même si on planifiait alors rassembler sous le même toit, lieu de culte, bibliothèque, salle communautaire et locaux divers. Oui, ces gens ont caressé un beau rêve.

D’autant que l’église, construite en 1907, est spacieuse avec ses 1200 places assises. La plus grande du diocèse mise à part celles de Saint-Hyacinthe et de Sorel-Tracy.

Avec raison, le conseil de Massueville demande que les citoyens se prononcent une fois de plus sur le sort réservé à cette église, emblème incontournable du village, témoin de tant de moments de vie familiale et paroissiale. Après tout, ce sont les leurs qui l’ont bâtie, fréquentée et payée. Souhaitons qu’ils n’aient pas que des regrets à émettre, mais aussi des idées réalistes sur la suite des choses. N’est-ce pas le défi des collectivités que de se doter d’un endroit adéquat où se rassembler et vivre ensemble quotidien et temps fort?

Ils sont quatre…

… qui ont choisi de se battre pour représenter le quartier du Faubourg au conseil municipal de Sorel-Tracy. Le scrutin aura lieu les 12 et 13 décembre. Pandémie oblige, les électeurs sont priés d’apporter leur crayon pour apposer leur choix sur le bulletin de vote. À qui ces 3888 électeurs confieront-ils le soin d’occuper le poste vacant depuis le décès d’Alain Maher?

Les candidats Corina Bastiani, Jocelyn Gravel, Marc Leclerc Deveault, et Stéphane Béland ont cherché par divers moyens à attirer leur attention. Chacun semble bien connaitre le quartier qui n’a rien d’homogène. Chacun a fait ses devoirs et recensé les corrections nécessaires pour améliorer la qualité de vie du secteur.

Tous semblent déjà prêts à se mettre à la table des élus en mode écoute et solution. Chacun a enfin concocté un programme de quartier qui, espère-t-il, lui gagnera la faveur populaire. Et a pris divers moyens, réels ou virtuels, pour le faire savoir.

De fait, la personne élue n’aura que 10 mois pour prouver à ses concitoyens qu’elle est celle qu’il leur faut pour harmoniser la vie du quartier à leurs attentes. Dix mois, aussi, pour savoir si elle est vraiment à sa place en politique municipale. Car le prochain scrutin municipal général aura lieu en novembre 2021.

Dix mois donc pour faire ses preuves. Peut-être ne pourra-t-elle pas livrer tous les engagements pris, mais les électeurs seront en mesure de savoir si elle peut aussi le faire tout en travaillant avec les autres conseillers – qui se sont bien gardés de manifester publiquement leur appui à l’un ou l’autre.

D’où l’importance de donner à l’un d’eux un mandat fort clair. À vos crayons donc!

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