Des restaurateurs, tenanciers, gens d’affaires et organismes y sont déjà installés. Mais on compte encore de nombreux locaux sans occupants, laissant l’image d’un centre-ville déchu. Il appartient à la Ville de coordonner les efforts de chacun pour le redynamiser, accompagnée par la MRC. Le centre-ville n’est-il pas aussi le cœur de la région?
Sorel-Tracy a déjà défini son plan à long terme pour y arriver. Il exige la volonté des mondes économique, culturel, et sociocommunautaire d’y faire leur part. Car son développement doit être plus qu’économique. La culture y a déjà une place prépondérante (Marché des arts Desjardins, Centre des arts contemporains, quelques galeries d’art, deux librairies, des restos et bars où des spectacles ont lieu) et, à proximité, la Maison de la musique et le Biophare, et les activités estivales du Gib Fest pour ne nommer que ceux-là. On ne part pas de zéro!
L’implantation récente de Biotonix, Colosse, Descartes et l’imposante construction de la Banque nationale ajoutent aux emplois.
Décidément, on marque des points, appuyés par la rénovation majeure des rues du secteur tout autour de son joyau qu’est le carré Royal à qui on a progressivement donné une cure de jouvence et où on tient diverses activités fréquentées.
Restera sûrement à convaincre des développeurs d’ajouter de l’habitation diversifiée, le centre-ville comptant déjà plusieurs résidences pour aînés autonomes ou pas. Ce qui devrait attirer de nouveaux services et commerces.
Une des priorités est de trouver une nouvelle vocation au défunt Marine Cabaret et surtout à trouver l’argent pour en assurer la restauration puis l’animation. Il faudra plus vite encore trouver des façons intéressantes d’occuper les locaux vides dont certains ont une taille importante (Jacob, Korvette, Friperie Grande Ourse).
Tant le parc Regard-sur-le-Fleuve installé à son extrémité que le quai Richelieu qu’on doit commencer à aménager et le quai Catherine-Legardeur donnent un accès intéressant aux cours d’eau sur les rives desquelles la ville s’est développée. Des débarcadères devraient multiplier l’attrait des plaisanciers.
Une autre priorité est certes de donner un nouvel allant au quai Catherine-Legardeur. Chose certaine, le départ d’iO expérience ne l’a pas aidé. Peut-être faudrait-il penser à mieux animer le quai, voire repenser son aménagement (mobilier urbain, zones de circulation) pour le rendre plus accessible au plus grand nombre dans un environnement plus agréable.
Statera qui l’occupe largement contribue à la vocation touristique du centre-ville. Mais pas à la hauteur des attentes qu’il générait – 35 000 visiteurs par année. Il a attiré en 2023 13 000 visiteurs. Ce n’est pas rien, mais l’entreprise tarde à prendre une vitesse de croisière acceptable. Son parcours intérieur parle peu. Quand on l’a vu une fois, c’est assez. Les visiteurs que j’y ai invités n’ont guère apprécié, eux qui passent leurs vacances à explorer villes et attractions. Statera a de grands efforts à consentir malgré qu’on sache bien que le coût pour le faire dépasse les moyens de l’organisme. Surtout que la ville n’y investira pas plus!
En somme, il urge de bien intégrer chaque installation et activité dans la suivante, et ce, dans une perspective familiale. Un bien gros programme!