Sorel-Tracy et la région dont elle est la locomotive ont longtemps cherché leurs marques. Quelles stratégies de développement économique déployer? Comment s’y prendre? Avec quels moyens? Comment ne pas se décourager devant les difficultés?
Patrick Péloquin, avant même de traiter des bonnes nouvelles au chapitre des nouveaux investissements et des projets qui se concrétisent, a rendu un hommage senti aux partenaires associés à Sorel-Tracy dans tous les secteurs d’activités. Politique, développement économique, éducation, affaires, communautaire, gouvernement. Compte tenu de ce que nous avons déjà connu, ce n’est pas banal. Si la Ville de Sorel-Tracy réussit, c’est qu’elle n’est pas seule. Patrick Péloquin sait le reconnaître et cela lui procure un avantage.
Nouvellement élu conseiller municipal au début des années 2000, je m’étais retrouvé assis par hasard lors d’un événement à côté de Francine Rivest-Jutras, mairesse de Drummondville de l’époque et leader incontestée du renouveau qu’a connu cette ville entre les années 1980 et 2010. Je lui avais demandé, dans ma grande naïveté, en quoi consistait notre travail d’élu municipal. Succinctement, mais combien pertinemment, elle m’a répondu : « le climat, monsieur, le climat ». Incapable de mobiliser dans un climat de confiance les acteurs essentiels au développement, un leader politique ne peut transformer des opportunités en réalisations.
Bien sûr, il faut les opportunités. Mais elles se sont présentées. Avec l’espace disponible dans les parcs industriels pour accueillir de nouvelles entreprises qui contribuent à diversifier et consolider le tissu économique, avec la filière maritime qui contribue à redévelopper une industrie qui est dans les gènes de Sorel-Tracy, avec une demande en logement qu’on n’a pas vu depuis longtemps, il faut être agile et accompagner la pression favorable qui s’exerce sur l’ensemble de la région.
La crise des tarifs, créée de toutes pièces par l’actuel président américain, entraînera inévitablement des répercussions dans la région. Mais tout ce qui est fait pour consolider notre développement régional sera utile pour traverser les bouleversements à venir. Que la filière navale ne soit pas dans un secteur dépendant des Américains – ce sont des stratégies québécoise et canadienne – est un facteur positif. Très positif.
Le maillage entre deux nouvelles entreprises, Machinex et TDF Canada, clairement identifié dans le créneau d’un développement durable pour le Québec, se situe dans la même veine.
Patrick Péloquin présentait jeudi une vision optimiste de ce que vivent sa ville et la région. C’est son rôle d’élu, son rôle de maire. On ne traverse pas une période difficile en insistant sur ce qui va mal, mais en mettant en lumière ce qui permet de générer de l’espoir. Mais on a entendu jeudi un appel à poursuivre le travail. « L’avenir n’est pas quelque chose qu’on attend. C’est quelque chose que l’on construit », a-t-il dit.
Nous sommes à six mois des prochaines élections municipales. Patrick Péloquin est placé devant le défi de convaincre la population qu’il est en mesure de poursuivre le travail. C’est ce à quoi servent les élections.