Dès l’annonce de la transaction, ce fut un choc pour le hockeyeur sorelois. Après tout, il venait d’apprendre qu’il quittait les Islanders de New York, la formation qui l’avait repêché en première ronde du repêchage de la Ligue nationale de hockey en 2015. Un chapitre de sa jeune carrière se terminait ainsi à 25 ans.
Cinq mois plus tard, malgré tout le brouhaha qui l’entoure depuis la transaction, c’est un Anthony Beauvillier très serein qui s’est présenté aux médias en marge de la Classique Beauchemin-Fleury-Beauvillier-Aubé-Kubel, le 16 juin.
« Ça prenait un changement dans ma carrière et ça fait du bien. J’adore le coaching staff là-bas et les joueurs aussi. […] Avec le recul, c’est vraiment quelque chose de positif », admet-il d’emblée.
Dès son arrivée en Colombie-Britannique, les attentes étaient élevées à son endroit. Il a répondu à celles-ci en inscrivant 20 points en 33 matchs sous ses nouvelles couleurs.
Une partie de ses succès s’explique par la confiance que lui a octroyée l’entraîneur-chef des Canucks, Rick Tocchet, qui avait pris la barre de l’équipe une semaine avant la transaction. Ce dernier a placé le Sorelois dans de bonnes dispositions, lui offrant du temps de jeu avec les meilleurs éléments offensifs de Vancouver.
« J’ai eu de super opportunités! J’ai eu la chance de jouer avec [Elias] Pettersson et [Andrei] Kuzmenko et j’ai eu des minutes sur le premier avantage numérique. Ça aide à aller chercher de la production et mentalement, ça fait du bien de jouer au hockey et de faire confiance à mon talent », explique Anthony.
L’effervescence d’un marché canadien
Avant la transaction, Anthony Beauvillier avait disputé six saisons et demie, soit 457 matchs, sous le maillot des Islanders. Durant son passage, il a connu trois arénas locaux, dont un situé à Brooklyn. Un séjour de courte durée parce que l’amphithéâtre n’était pas conçu pour recevoir des matchs de hockey.
Après ces différents épisodes new-yorkais, débarquer dans un marché de hockey canadien a été très spécial pour lui. « Vancouver, je compare ça un peu à Montréal. Le monde est passionné. Il y a une grande différence entre les partisans américains et canadiens. Les Canadiens sont les héros ici [à Montréal]. Eh bien à Vancouver, c’est la même chose. C’est le fun de faire partie de ça », soutient-il.
À quelques mois du camp d’entraînement, Anthony Beauvillier est impatient de retourner à Vancouver. « J’ai vraiment hâte! Ça fait longtemps que je n’ai pas été aussi excité pour mon entraînement estival. J’ai hâte de prouver ce que je suis capable de faire dans une saison complète avec les Canucks », conclut le numéro 72 avec un large sourire.
