Le chien Agua accompagne Sarah n’importe où, même à l’école. La direction n’a pas hésité une seule seconde à mettre en place tous les outils nécessaires à l’intégration du chien.
« Je m’attendais à me battre pour que ma fille amène son chien à l’école. J’étais prête à défoncer des portes. Quand l’école a tout de suite accepté, j’ai été agréablement surprise. Ç’a enlevé un poids sur mes épaules », raconte sa mère, Sylvie Ayotte.
Sarah souffre d’anxiété généralisée. Son frère, qui a un trouble du spectre autistique, a déjà eu un chien MIRA pendant neuf ans. Durant ce temps, Sarah a créé un lien avec le chien. À la mort de l’animal, son anxiété a énormément augmenté. Agua a rejoint la famille le 5 juillet dernier.
Les bienfaits d’Agua
« Quand je stresse, j’ai mal au cœur et mal à la tête à en mourir. Agua m’aide beaucoup. Il y a quelques jours, je suis allée porter des C.V. Je n’ai même pas senti de stress. »
« Des fois, elle ne s’en rend même pas compte, mais le chien a un impact sur son humeur. Elle est plus joyeuse », ajoute sa mère.
Tous les matins, Sarah amène son chien en classe. Ce dernier demeure tranquille durant les cours, sauf quand son maître éprouve du stress.
« Autant c’est moi qui vais vers lui, autant c’est lui qui vient vers moi lorsqu’il sent que je ne vais pas bien. Plus tôt aujourd’hui, j’ai commencé à stresser en cours. Agua s’est mis à se rouler par terre et à venir me lécher la main. Ça a fait rire toute la classe », raconte-t-elle.
Intégration dans les cours
La direction de l’école a mis en place certains accommodements afin de faciliter l’intégration de l’animal. Sarah a une case dans un espace aéré afin de laisser place au chien. Sarah peut également coller son chien durant les cours lorsqu’elle en sent le besoin.
Pour la directrice adjointe de l’école secondaire, Élizabeth Joyal, l’intégration s’est faite de façon naturelle.
« Mon rôle était de prendre le maximum d’informations sur l’animal et ses besoins afin que tout se passe bien pour l’élève, le chien et les autres étudiants. On a déterminé les lieux les plus appropriés dans chacun des cours. C’était facile de collaborer », explique-t-elle.
Elle a rencontré une entraîneuse de la Fondation MIRA qui est également venue faire le tour de l’école avec le chien afin de connaître son nouvel environnement.
« C’est un bel appui pour cette élève. Tant mieux si l’école peut faciliter son intégration et accommoder l’environnement », ajoute Mme Joyal.
Depuis 2003, la Fondation a attribué près de 400 chiens au Québec. De ce nombre, une vingtaine d’entre eux ont été intégrés en milieu scolaire. Depuis 2009, les jeunes peuvent intégrer leur chien dans les écoles, assure le psychologue de la Fondation, Noël Champagne.
« C’est un droit fondamental. Le jeune a le droit de se promener avec son chien partout. On ne peut pas discréditer un handicap ou le moyen pour s’y adapter. Le chien a un impact majeur sur le système émotionnel des enfants. »