Dans les derniers jours, des personnes en situation d’itinérance arpentant les rues de la ville avec des paniers d’épiceries et plusieurs objets ont été aperçues à différents endroits.
Bien que leur présence fait réagir, notamment sur les réseaux sociaux, elle ne représente pas la norme, selon Marie-Josée Averill, directrice générale de La Porte du Passant. « Ils se font remarquer parce qu’ils trimbalent beaucoup d’objets avec eux », affirme-t-elle.
Néanmoins, Véronique Champoux, la seule travailleuse de rue qui parcourt la région, note une augmentation récente de l’itinérance ainsi qu’une hausse de sa visibilité.
Les causes de ces augmentations sont multiples; pénurie de logements, pauvreté, pandémie, etc. Il y aussi les enjeux de santé mentale. À ce sujet, le ministère de la Santé et des Services sociaux estime qu’entre 30 et 50 % des personnes en situation d’itinérance auraient des problèmes de santé mentale, dont la schizophrénie, des troubles bipolaires, dépression majeure ou même des enjeux comme la syllogomanie (accumulation compulsive d’objets).
L’union fait la force
Face à ces hausses, le nouveau comité d’action en lien avec l’itinérance s’est réuni le 15 juillet. Ce dernier est composé de gens de la Ville de Sorel-Tracy, de La Porte du Passant, du Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Est et de la Sûreté du Québec.
Dominic Brassard, directeur du Service des communications de la Ville de Sorel-Tracy, admet que l’itinérance est récemment plus visible à Sorel-Tracy. C’est d’ailleurs l’une des raisons expliquant la mise sur pied du nouveau comité d’action. « L’itinérance est un enjeu complexe et nécessite que tout le monde travaille ensemble. On doit s’arrimer et se concerter sur la bonne façon d’intervenir, tout ça dans le respect de la mission de chacun. On veut établir un plan d’action à court, moyen et long terme », explique-t-il.
Après une rencontre, le comité s’attarde à déterminer les actions à poser. « On sent une belle collaboration, mais c’est un dossier complexe. On doit traiter la situation avec beaucoup d’empathie. Des gens se trouvent à la rue pour toutes sortes de raisons, mais il y a des enjeux de cohabitation. Et la ville doit avoir un leadership dans cet aspect », mentionne M. Brassard.
La prochaine rencontre est prévue en septembre, et ce, avec la table de concertation en itinérance Pierre-De Saurel. Finalement, Dominic Brassard se réjouit de l’arrivée récente d’une régisseuse en action communautaire à la Ville de Sorel-Tracy qui apportera son aide dans le dossier.
Un dossier à lire au cours des prochaines semaines
Dans les prochaines semaines, vous pourrez suivre le « Dossier sur l’itinérance » du journal Les 2 Rives qui publiera différents textes sur le sujet. Dans l’édition du 30 juillet, vous pourrez lire les dessous du quotidien de Véronique Champoux et de son métier de travailleuse de rue, alors que notre journaliste l’a suivie pendant quelques heures le vendredi 19 juillet.
