Les négociations se sont en effet accélérées après que les membres aient donné un mandat de grève à la partie syndicale, le 29 juillet dernier. Un mandat qui était sans équivoque alors que les membres l’ont voté dans une proportion de 98,5 %.
Le tout s’est finalement soldé par une entente de principe intervenue in extremis entre le comité de négociation et l’employeur. « Il était minuit moins une, indique le président de la section locale 6951 des Métallos, Yves Rolland, dans un communiqué. Les membres ont beaucoup aidé en envoyant un message clair à l’employeur par ce vote. L’employeur a renoncé à plusieurs demandes de concession et ç’a permis d’arriver à un règlement. C’est un bel exemple de la force de la solidarité ».
On se souviendra que lors du dernier renouvellement de la convention collective, en 2014, c’est l’employeur qui avait joué la ligne dure en mettant les travailleurs en lockout. Un conflit qui avait finalement duré environ une semaine. Puisque les syndiqués avaient finalement accepté la proposition de règlement final d’un conciliateur du ministère du Travail.
Des gains sur le régime de retraite
La nouvelle entente collective prévoit des bonifications significatives concernant les régimes de retraite. Ce qui réjouit le Syndicat des Métallos (section locale 6951) qui a réussi à aller chercher ces gains dans le contexte particulier de la pandémie. D’autant plus que le complexe de Contrecœur-Ouest avait été mis à l’arrêt temporairement lors de la pause décrétée par le gouvernement Legault.
« C’est un contrat digne de mention, qu’on peut même qualifier de lucratif dans le contexte, souligne le représentant syndical des Métallos responsable du secteur de l’acier, Guy Gaudette. Les membres s’étaient donné comme objectif d’améliorer les retraites. On peut dire » mission accomplie» . Les régimes de retraite figurent maintenant dans le peloton de tête de l’industrie, et même en première position. »
Un mécanisme d’indexation des retraites s’applique dorénavant à l’ensemble des salariés, qui se partageront annuellement une valeur de 550 000 $ pour leur retraite, soit l’équivalent de 1 $ l’heure travaillée.
Les syndiqués qui bénéficient du régime de retraite à financement salarial (RRFS) voient la cotisation de l’employeur passer de 2,93 $ à 3,40 $ par heure travaillée. Cela porte donc la cotisation de l’employeur à 13 % du salaire horaire.
Dans le cas des travailleurs qui bénéficient du régime à prestations déterminées, la formule d’indexation est reconduite et la rente passera en cours de convention à 65 $ par mois par année de service, une augmentation de 6 $ sur la rente de base.
Les salaires seront par ailleurs haussés de 1,8 % par année. Les clauses ayant trait aux vacances et aux périodes de repos sont aussi améliorées. Au total, la masse salariale (salaire, avantages sociaux, régime de retraite, etc.) augmentera en moyenne de 2,50 $ l’heure travaillée, soit une moyenne annuelle de 4,5 %.