9 octobre 2025 - 13:45
Expansion du Port de Montréal à Contrecœur
Un consortium formé de Pomerleau et d’Aecon décroche un contrat de 609 M$
Par : Jean-Philippe Morin

Le projet d’expansion du Port de Montréal verra Pomerleau et Aecon effectuer les travaux préparatoires et en eau. Photo gracieuseté/APM

L’Administration portuaire de Montréal (APM) a annoncé un premier contrat majeur pour son projet d’expansion à Contrecœur d’une valeur de 609 M$. C’est le consortium CTCGP (Constructeurs Terminal de Contrecœur Grand Projet), composé de Pomerleau (60 %) et Aecon (40 %), qui réalisera les travaux en eau du futur terminal à conteneurs.

L’APM amorcera progressivement d’ici le 27 octobre prochain, les travaux préparatoires en vue d’accueillir ce projet d’envergure. Les premières interventions visent principalement à préparer le site en vue des étapes majeures prévues au cours de la prochaine année.

Le consortium sera notamment responsable de l’installation de clôtures de chantier, de l’aménagement de routes d’accès, de la construction de plateformes de travail, de la coupe d’arbres ciblées et de l’installation des bureaux et du garage de chantier.

Ce contrat de 609 M$ inclut aussi l’ensemble des travaux en eau, qui débuteront en 2026. Le consortium a terminé la phase de développement collaboratif et sera responsable de la conception-construction, de concert avec l’APM, ce qui permettra de construire les quais et de réaliser le dragage nécessaire. Les travaux en eau débuteront une fois les autorisations requises obtenues. Rappelons qu’il manque toujours au moins un permis à obtenir de Pêches et Océans Canada en vertu de la Loi sur les espèces en péril en raison de la présence du chevalier cuivré dans le fleuve à cet endroit.

La réalisation des étapes subséquentes demeure conditionnelle à l’obtention des autorisations requises, indique l’APM dans un communiqué. Les travaux se poursuivront tout au long de l’automne afin de faire avancer les prochaines étapes.

Rappelons que le projet a reçu, en 2021, une déclaration de décision favorable du ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada qui lui permet de réaliser les travaux préparatoires. Aujourd’hui, le projet serait estimé à plus de deux milliards de dollars. L’entrepreneur pour les travaux terrestres n’a toujours pas été identifié.

La présidente-directrice générale de l’APM, Julie Gascon, souligne que le projet est passé « de la planification à l’action ». « Nous entamons cette étape déterminante dans un esprit de responsabilité et d’échanges avec les communautés afin d’en maximiser les retombées positives pour toute la région », a-t-elle déclaré.

Selon le ministre des Transports au gouvernement fédéral, Steven MacKinnon, ce projet constitue une « occasion stratégique de renforcer [les] chaînes d’approvisionnement et de stimuler [l’]économie ». Le ministre de l’Environnement et responsable de la Stratégie maritime au Québec, Bernard Drainville, abonde dans le même sens, en ajoutant qu’il est possible de « concilier développement économique et responsabilité environnementale » et que ce port est nécessaire « [d]evant l’instabilité économique et géopolitique ».

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