Néanmoins, il est difficile d’imaginer la MRC sans son porte-étendard de 40 années qu’est Denis Boisvert. Celui qui a su naviguer à travers les hauts et les bas de ce gouvernement régional générés tant par des élus que des citoyens. Alors que les conseillers régionaux ont passé au gré des élections, lui est resté sachant garder le cap qu’il s’était fixé de mériter à la table ses lettres de noblesse.
Géographe de formation, il a d’abord travaillé à la MRC de Nicolet-Yamaska avant de postuler à celle de Pierre-De Saurel, histoire de regagner sa ville natale et travailler à la qualité de sa région d’appartenance. Il a accédé successivement au poste de secrétaire-trésorier et directeur général.
Évidemment, il n’avait pas prévu le branle-bas de combat généré par les fermetures répétées d’usines. Ni la difficulté de se concerter des intervenants et élus du milieu. Encore moins celle des élus à considérer comme primordial leur rôle de gestionnaires régionaux. Mais il a su composer avec!
Non, ce n’est pas lui qui le dit, mais la journaliste qui a suivi l’organisme depuis sa fondation. Il a adopté une approche diplomatique, question de protéger l’image et la place de la MRC dans la région!
Fierté
Il préfère se rappeler les grands moments de la table régionale. Il y a accompagné les maires sur les façons de développer la région de manière novatrice. Des approches parfois parfois adoptées, parfois rejetées. Car les maires tranchent ultimement. « Toujours, on a dû faire avec l’argent qu’on nous accordait », note-t-il.
Au fil des ans, la MRC a parfois opté d’élargir son champ de responsabilités. Elle a innové dans la gestion des matières résiduelles et dans l’implantation d’un parc éolien 100 % communautaire. Dès 2001, elle a loué l’emprise du CN pour y développer un réseau cycliste intéressant. Il est fier aussi de l’adoption récente de ce plan de transport régional en lien avec la plateforme pour attirer de nouvelles familles.
Rien ne s’est fait sans le concours d’intervenants et commanditaires, soutient-il. Notamment des députés Albert Khelfa et Sylvain Simard qui ont permis d’innover en convainquant leurs gouvernements respectifs de sortir des sentiers battus et d’accorder des permis spéciaux qui ont mené à la concrétisation des projets.
Parce qu’il était déjà un amant de la nature, M. Khelfa l’a assigné comme secrétaire de la table en environnement de Richelieu. Puis il a participé à la création du comité Zip du lac St-Pierre avec Olivar Gravel et Normand Gariépy. Comme il a été de l’équipe qui, passionnée comme lui de kayak de mer, a pendant des années organisé l’excursion les Îles à la rame voulues pour faire découvrir à des centaines de visiteurs les trésors des îles de Sorel.
Déception
Il a connu aussi de grandes déceptions. Comme l’impossibilité d’aller au bout du projet de production de compost avec l’usine soreloise de Conporec-SDD. Et le rejet du projet thermique novateur qui aurait permis de récupérer une partie des eaux de procédé de Rio Tinto Fer et Titane pour chauffer serres ou pisciculture. Deux projets précurseurs qui auraient bénéficié à toute la région, croit-il.
L’après
Il souhaite en quittant que tous continuent à travailler ensemble à la réalisation de projets qui répondent le mieux aux caractéristiques du milieu et améliorent sa qualité de vie et sa capacité à rebondir!