« Quels seront les impacts si l’ALENA (NDLR : Accord de libre-échange nord-américain) est annulé? », se sont inquiétés les intervenants présents lors de cette rencontre à la salle Jani-Ber. Quelques agriculteurs, élus et personnes impliquées dans le parti ont répondu présents à l’invitation du député.
« On ne peut pas prévoir l’impact. Pour le moment, tout le monde peut émettre des hypothèses », a affirmé M. Poissant.
Il a tout de même voulu rassurer les invités en soutenant que le premier ministre Justin Trudeau tenait à cet accord. Ce dernier défendra l’accord auprès du président des États-Unis, Donald Trump, qui souhaite déchirer cette entente, a-t-il assuré.
« Nous ne sommes pas les responsables du surplus de lait aux États-Unis. Les États-Unis sont majoritairement exportateurs de produits laitiers. Dans la balance commerciale, les États-Unis sont en profit de 600 M$ par année », a précisé M. Poissant.
Des alternatives à l’ALENA?
« Depuis qu’on est arrivé au pouvoir, les tournées à travers le monde s’amplifient pour aller chercher de nouveaux marchés. Notre voisin du Sud est notre principal marché. Le Canada se montre de plus en plus ouvert à de nouveaux marchés », a-t-il ajouté.
Le producteur de porc et président de la relève du Bas-Richelieu, Pierre Benoit, a soulevé que les producteurs canadiens devaient se conformer à un plus grand nombre de normes qu’ailleurs.
« Des fois, on a de la misère à exporter parce que ça coûte plus cher à produire. Même si ce sont des produits de qualité, c’est la piastre au bout du compte qui change la donne », souligne-t-il.
M. Poissant lui a répondu que certains marchés recherchent ce type de produits. « Il y a des pays qui sont prêts à payer pour de la qualité, comme le Japon et la Chine. Ce sont des pays où il y a de gros marchés.. »
Le gouvernement du Canada souhaite, que d’ici 2025, augmenter de 75 milliards de dollars par année les exportations.
Il a ajouté que le comité permanent de l’agriculture est en train d’étudier le cadre stratégique de l’agriculture canadienne afin d’émettre des recommandations auprès du gouvernement. Cette stratégie vient à échéance en août 2018. Le gouvernement prendra position sur plusieurs points comme le transfert de ferme et la politique alimentaire.