Le long-métrage raconte l’histoire d’un Tunisien qui a dû s’exiler de son pays natal afin de vivre sa passion : les arts du cirque. Il a été présenté en grande première mondiale durant le Festival international canadien du documentaire Hot Doc en mai.
« La réaction a été super positive. Les gens se sont attachés au personnage. C’était vraiment touchant », affirme la réalisatrice.
Cette dernière a rencontré Mohamed, le protagoniste du film, lors d’un voyage en France en 2012 au moment de visiter des amis dans le domaine du cirque. À ce moment, Mohamed venait à peine de s’enfuir de son pays après la révolution de 2011.
« J’ai tout de suite été intéressée par son histoire. J’avais une caméra dans mes valises. J’ai commencé à faire de la recherche. De retour au Québec, je me suis dit que ça n’avait pas de bon sens. C’était trop intéressant. Je devais faire quelque chose », raconte-t-elle.
Elle est donc retournée en France une deuxième fois pour croquer d’autres images. Elle a aussi voulu tourner en Tunisie. « Mais il n’était pas prêt à ce moment-là. Ç’a pris deux ans avant qu’il accepte d’y retourner. Dans le documentaire, on ressent l’impact émotif sur la vie de Mohamed. »
Un parcours cinématographique
Frédérique Cournoyer Lessard a réalisé, dans le passé, des courts-métrages de fiction. En plus d’avoir étudié en production cinématographique, elle a étudié à l’École nationale de cirque de Montréal.
« Quand j’ai rencontré Mohamed, mon premier réflexe a été de faire un film fictif sur le cirque avec des chorégraphies. Quand j’ai compris l’ampleur et la richesse du personnage, j’ai réalisé que la réalité dépassait la fiction », soutient-elle.
Le film Rue de la Victoire sera diffusé au Cinéma Beaubien, à la Cinémathèque québécoise à Montréal et au Cinéma Le Clap à Québec pendant une semaine. La réalisatrice souhaite également présenter sa création dans les régions, mais les dates de diffusion ne sont pas encore déterminées.