30 août 2023 - 13:44
Un enseignant suppléant et coach de soccer accusé d’agression sexuelle sur une mineure
Par: Jean-Philippe Morin

Tommy Deroy a comparu mercredi midi, au palais de justice de Sorel-Tracy, avant d’être libéré sous plusieurs conditions. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Tommy Deroy a comparu mercredi midi, au palais de justice de Sorel-Tracy, avant d’être libéré sous plusieurs conditions. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Tommy Deroy a comparu mercredi midi, au palais de justice de Sorel-Tracy, avant d’être libéré sous plusieurs conditions. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Tommy Deroy a comparu mercredi midi, au palais de justice de Sorel-Tracy, avant d’être libéré sous plusieurs conditions. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Tommy Deroy a comparu mercredi midi, au palais de justice de Sorel-Tracy, avant d’être libéré sous plusieurs conditions. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Un enseignant et entraîneur de soccer a comparu le 30 août dernier, au palais de justice de Sorel-Tracy, pour faire face à des chefs d’accusation de contacts sexuels et d’agression sexuelle sur une adolescente de moins de 16 ans.

Tommy Deroy, qui a été arrêté tôt le matin de sa comparution à son domicile de Sorel-Tracy, n’était pas encore représenté par un avocat. Il semblait dépassé par les événements dans le box des accusés, posant plusieurs questions au juge Claude Provost. Il se demandait entre autres s’il pouvait entraîner des jeunes à nouveau, ce à quoi le premier magistrat lui a conseillé « d’oublier ça pour l’instant ».

Selon l’acte d’accusation, les faits reprochés à l’homme de 32 ans s’échelonnent du 1er mai 2023 au 24 août 2023, soit pendant presque quatre mois. L’adolescente, dont l’identité est protégée par ordre de la Cour, est âgée de 14 ans.

La Couronne ne s’est pas opposée à sa remise en liberté, mais l’accusé devra respecter plusieurs conditions, comme ne pas contacter la victime alléguée ainsi qu’une témoin au dossier et ne pas se trouver à leur lieu de travail ou d’études. Il ne peut non plus se trouver dans un parc ou tout endroit où pourraient se trouver des mineurs, ni agir dans un emploi ou comme bénévole où il serait en position d’autorité avec des personnes âgées de moins de 16 ans.

Professeur et entraîneur

Selon le Journal de Montréal, la victime serait en fait une élève de l’école où il enseignait. Elle serait tombée en amour avec Deroy, avec qui elle aurait entretenu une relation. L’accusé a notamment été professeur suppléant dans diverses écoles de la région, dont l’École secondaire Bernard-Gariépy en éducation physique.

Au Centre de services scolaire (CSS) de Sorel-Tracy, on se fait avare de commentaires. « Monsieur Deroy n’était plus à l’emploi du Centre de services scolaire et ce, bien avant les mises en accusation. Quant au reste, nous ne pouvons malheureusement pas commenter davantage compte tenu du dossier de cour », écrit la directrice des Services du secrétariat général et des communications du CSS, Laurence Cournoyer.

Tommy Deroy entraîne une équipe de soccer de jeunes garçons à Sorel-Tracy. Il est entraîneur de soccer depuis plusieurs années, autant auprès de jeunes garçons et filles que d’adultes. Le Club de soccer du Bas-Richelieu (CSBR) a d’ailleurs publié un communiqué de presse le lendemain de sa mise en accusation afin de spécifier que tous les liens professionnels étaient coupés avec son bénévole et que l’organisme demeurait disponible pour collaborer avec la Sûreté du Québec.

« À titre d’équipe sportive, nous avons une politique de tolérance zéro pour ce genre de comportement. Nous envoyons tout notre soutien aux présumé-es victimes. […] Dans les prochaines semaines, nous mettrons des efforts supplémentaires à offrir de la formation complémentaire aux personnes qui souhaitent s’impliquer auprès des jeunes », écrit le CSBR.

Tommy Deroy est également entraîneur de tennis dans la région.

Il se défend

Dans des publications privées destinées aux parents et aux joueurs des équipes qu’il entraînait, Tommy Deroy a mentionné ne plus pouvoir être leur entraîneur, tout en se défendant de ce qui lui était reproché. Il a notamment juré ne pas avoir agressé personne, ni avoir été méchant envers quiconque.

« Jai [sic] jamais voulu faire de mal, je suis desole [sic] », a-t-il notamment écrit dans une publication éphémère. Son profil Facebook a été effacé depuis.

Son dossier revient devant la Cour le 23 octobre prochain.

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