3 septembre 2020 - 09:57
Un été difficile pour les cultivateurs de la région
Par: Sébastien Lacroix
Les prochaines semaines seront déterminantes pour la récolte de maïs et de soya. 
Photo freepik.com

Les prochaines semaines seront déterminantes pour la récolte de maïs et de soya. Photo freepik.com

Le président de l’UPA Richelieu-Yamaska, Sylvain Joyal, prévoit que 2020 sera globalement en dessous de la moyenne.
Photo Jean Dumont

Le président de l’UPA Richelieu-Yamaska, Sylvain Joyal, prévoit que 2020 sera globalement en dessous de la moyenne. Photo Jean Dumont

La sécheresse du début de l’été, les canicules qui se sont succédé et le manque de précipitations que l’on a connu n’ont pas aidé les producteurs agricoles de la région.

C’est le cas dans le foin qui a été particulièrement affecté par les conditions cette année. « Le début de saison a été catastrophique et ça n’a pas été facile de tout l’été pour le fourrage. Il y a eu beaucoup de baisses de rendement. Il y a peut-être la dernière coupe qui a eu du bon sens avec la pluie qu’il y a eu à la fin d’août », indique le président de l’UPA Richelieu-Yamaska, Sylvain Joyal.

« Ça n’a pas été très bon pour les petites céréales [blé, orge, avoine] d’automne. C’est bien en bas de la moyenne. Pour les céréales de printemps, c’est parti pour faire la même chose, continue-t-il. Normalement, la céréale tolère plus la sécheresse. Sauf qu’il y a sec et il y a sec, un moment donné. Quand ç’a été le temps de la croissance et de faire son épi, il n’y avait plus d’humidité dans le sol. »

Le soya, qui est plus tardif, devrait mieux s’en sortir, croit Sylvain Joyal. « Il a l’air à avoir mieux récupéré, mais il est plus sale. Il y a plus de mauvaises herbes, même si nous avons fait des traitements. Parce que les pluies sont venues très tard, la mauvaise herbe a sorti après le traitement, explique-t-il. Visuellement, ce devrait être une année moyennement correcte pour le soya. »

Le maïs pourrait aussi être affecté par les conditions, mais on ne sait pas encore dans quelle mesure. « C’est sûr que la sécheresse a affecté. Pour le maïs, quand ç’a été le temps de choisir son nombre de grains, la grosseur d’épis, il n’y avait pas d’eau. Une fois qu’il y a eu de la pluie, au mois d’août, le maïs a progressé très vite, mais il y a beaucoup de champs inégaux », continue Sylvain Joyal qui s’attend à une année « très ordinaire ».

Ce pourrait toutefois encore changer pour le maïs et le soya dont les récoltes se feront au cours des prochaines semaines. « Les récoltes de soya se font à la fin septembre ou au début octobre. Pour le maïs, c’est encore plus tard, vers la mi-octobre. Il y a encore des conditions de température qu’on ne connaît pas d’ici ce temps-là », rappelle le président de l’UPA Richelieu-Yamaska, qui prévoit tout de même que l’année 2020 sera en dessous de la moyenne.

Rien de comparable tout de même avec 2019, alors que des producteurs ont récolté parfois jusqu’après Noël. « L’an dernier, pour la récolte, ç’a été extrêmement épuisant et stressant pour les producteurs agricoles. Je ne penserais pas qu’on vivra la même situation, à moins qu’on ait un automne terrible, note Sylvain Joyal. Cette année, dans le soya et le maïs, je crois que le rendement ne sera peut-être pas là, mais que la qualité devrait y être. »

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