Le projet-pilote sera lancé devant l’organisme La Porte du Passant. L’électroménager sera ainsi accessible en tout temps à l’extérieur, 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Il devrait être branché dès la mi-juin et devrait être en fonction jusqu’en octobre.
« On a vu qu’il y avait une réalité, des besoins dans ce coin-ci. Au niveau de l’alimentation les week-ends, ce n’est pas évident vu que La Porte du Passant n’est pas ouvert. Ça peut dépanner certaines personnes », affirme l’une des instigatrices du projet, Valérie-Anne Fontaine.
Cette dernière souhaitait lancer ce projet depuis un certain temps, mais n’a jamais pu le réaliser par manque de temps. Elle a été mise en contact avec Stéphanie Marcotte qui s’était aussi inspirée de ce mouvement qui a vu le jour dans plusieurs grandes villes du Québec.
Le centre-ville a tout d’abord été choisi pour le projet-pilote puisqu’il permettra de rejoindre les plus démunis et ceux ne possédant pas de voiture. Avant tout, le projet a pour objectif de réduire le gaspillage alimentaire.
« On n’a pas à être nécessairement dans le besoin. Vous donnez de la nourriture. Vous pouvez aussi en prendre. On ne veut pas que ce soit nécessairement que pour les gens vulnérables. On veut que ce soit pour tout le monde. Il n’y a pas de discrimination. Le but est que ce soit un partage », assure Mme Fontaine.
Les gens peuvent déposer uniquement des fruits et des légumes dans le frigo communautaire, ainsi que du pain dans la partie congélateur. Si ce projet fonctionne bien, il pourrait s’étendre avec d’autres aliments.
La Porte du Passant s’assurera de l’entretien du frigo. Des jeunes en travaux compensatoires ou communautaires et les bénévoles s’occuperont de nettoyer l’électroménager une fois par semaine afin de respecter les normes de salubrité du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
« Ça facilite beaucoup la compréhension des gens. Des carottes qui ne sont plus bonnes, on va le voir », mentionne Mme Fontaine.
Stéphanie Marcotte et Valérie-Anne Fontaine espèrent déjà élargir leur projet en ouvrant d’autres frigos communautaires dans la région.
« Quand on parle de la MRC de Pierre-De Saurel, il y a beaucoup de déserts alimentaires. C’est sûr qu’un frigo communautaire, c’est très pertinent dans ces endroits-là. On regarde déjà, d’ici la fin de l’été, d’en ouvrir un autre dans la région. On ne dira pas tout de suite l’endroit. On est présentement en démarche », ajoute Mme Fontaine.
Elles sont d’ailleurs ouvertes à recevoir d’autres réfrigérateurs ou de l’aide afin de concevoir des abris pour les protéger des intempéries.