Le citoyen Réal Laberge a envoyé une mise en demeure le 1er octobre à la Municipalité parce qu’il déplorait qu’elle veuille poursuivre les démarches malgré l’opposition des citoyens et surtout en raison de points inclus dans le projet de règlement.
Réal Laberge avait soulevé des inquiétudes à la mi-septembre face à deux éléments dans le nouveau règlement concernant la détermination de nouveaux usages comme des établissements d’activités para-agricoles et l’agrandissement de la zone réservée aux sablières.
Selon lui, Saint-Roch-de-Richelieu peut dire d’emblée qu’elle refuse certains types d’entreprises et c’est d’ailleurs l’objectif d’un règlement d’urbanisme.
« La Ville restait constamment sur ses positions et tentait de nous dire qu’elle n’avait pas d’autres choix que d’offrir encore une place pour une usine comme Champag. Ils sont revenus à la charge avec ce discours-là. Je voyais qu’ils ne voulaient pas changer d’idée et je me suis dit : je n’ai plus le choix, je dois les mettre au pied du mur », s’attriste-t-il.
Combat loin d’être terminé
Une consultation publique devait avoir lieu le 26 septembre dernier, mais a été annulée. Le maire de Saint-Roch-de-Richelieu, Michel Beck, explique que le conseil a pris cette décision parce que certains éléments du plan ont été analysés et ont été jugés problématiques.
« Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait eu des erreurs dans le projet de règlement. On y autorisait l’agrandissement de la zone des sablières et l’implantation d’entreprises para-agricoles. Cela allait à l’encontre des directives et des volontés du conseil », affirme M. Beck.
Le maire ajoute que Saint-Roch-de-Richelieu ne peut se permettre d’autoriser ce genre d’exploitation et d’implantation sur son territoire pour qu’un dossier comme celui de Champag ne se reproduise et vide les coffres de la Municipalité.
« On ne peut pas dire non, dépenser 200 000$ en frais judiciaires ainsi qu’un autre 50 000$ en appel et laisser la porte d’en arrière ouverte. Il faut faire cela correctement. C’est pour cela que nous avons tout annulé par la voie d’une résolution. On va le corriger et revenir avec le projet de règlement dans un an. »
Au sujet de la mise en demeure envoyée par Réal Laberge, le maire estime qu’il s’agissait plutôt d’une réponse lors d’un échange de courriel et non une démarche judiciaire. La demande des citoyens était de corriger le document et la Ville va le faire, réaffirme-t-il.
Cette réponse n’a pas plu au citoyen Réal Laberge et à son comité. S’ils continuent, le comité continuera aussi, assure-t-il. Il a d’ailleurs déposé une plainte au Ministère des affaires municipales et Occupation du territoire (MAMOT) afin de dénoncer le dossier.
« Ils nous ont informés, lors de la réunion du 1er octobre, qu’ils mettaient fin au processus des plans de révision. C’est une belle victoire, on a un beau moment de répit pour nous. Les citoyens de la Côte Saint-Jean ont été très éprouvés par tout ça. Il faut rester vigilants. Nous ferons donc des démarches pour essayer de contrer la troisième qui s’en vient », conclut-il.
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