15 janvier 2018 - 12:11
Son numéro 8 retiré au Colisée Cardin
Un hommage émouvant à Christian Deschênes
Par: Jean-Philippe Morin

Christian Deschênes a vu son chandail retiré par l'organisation des Éperviers de Sorel-Tracy, le 12 janvier 2018. (Photo: Pascal Gagnon)

Christian Deschênes était ému de l'hommage qui lui était réservé, tout comme sa famille. (Photo: Pascal Gagnon)

Christian Deschênes et sa conjointe, sur le tapis rouge, pendant la présentation. (Photo: Pascal Gagnon)

La mise au jeu officielle du match du 12 janvier 2018. (Photo: Pascal Gagnon)

Plusieurs membres de la famille de Normand Gravel, décédé tragiquement le 11 janvier, étaient sur place pour lui rendre hommage. (Photo: Pascal Gagnon)

Les joueurs arboraient un billet de moitié-moitié en hommage à Normand Gravel, décédé le 11 janvier. (Photo: Pascal Gagnon)

Le match s'est soldé par une victoire de 4-3 en prolongation des Éperviers grâce à une remontée en troisième période. (Photo: Pascal Gagnon)

Christian Deschênes a vu son numéro 8 rejoindre les plafonds du Colisée Cardin aux côtés de ceux de ses bons amis Grégory Dupré, Éric Doucet et David St-Pierre, le 12 janvier. Un hommage haut en couleurs et tout en émotions.

« C’est une belle marque de reconnaissance, souligne Christian Deschênes. On m’avait fait de belles cachettes! Mes anciens entraîneurs étaient tous là, ma famille aussi. Je ne réalisais pas l’ampleur de ma carrière jusqu’à cet hommage. »

Comme il le dit lui-même, Christian Deschênes n’a jamais été « un gars de statistiques ». Mais quand on lui a rappelé qu’il était le meneur au niveau des points en séries éliminatoires, il a sursauté.

« J’ai toujours été un joueur de rôle qui dérangeait, gagnait une mise au jeu importante, faisait pogner une punition à un autre joueur et comptait un but important parfois… mais je n’ai jamais été en compétition pour le meilleur marqueur de la ligue. Je suis le type de joueur qui s’attardait aux détails quand je jouais. C’est le fun de voir que je suis reconnu pour ça aujourd’hui. »

Le Sorelois a joué pendant 17 ans dans la Ligue nord-américaine de hockey. Le fait qu’il ait pu enfiler ses patins jusqu’à l’âge de 40 ans, devant les siens, le rend d’autant plus fier.

« J’aimerais tellement remercier les partenaires et les partisans qui m’ont épaulé pour le retour du hockey senior à Sorel il y a sept ans. Sans eux, je ne me serais jamais rendu aussi loin puisqu’avec le travail et les enfants, je n’aurais pas pu jouer au hockey dans une autre ville. Je me sens privilégié d’avoir terminé ma carrière chez moi et d’avoir pu jouer autant de matchs », lance Deschênes.

Son moment marquant a été lorsqu’il a soulevé la coupe avec le Saint-François de Sherbrooke en 2006. Alors capitaine de la formation, il avait terminé en tête des compteurs avec 22 points en 16 matchs. Il se souvient toutefois beaucoup plus de la demi-finale, alors qu’il avait défait les favoris, le Mission de Sorel-Tracy en sept parties.

Ce qu’il regrette le plus, c’est de ne pas avoir ramené de coupe à Sorel-Tracy lorsqu’il était joueur. « Les trois poteaux en prolongation du match #7 contre Rivière-du-Loup me hantent encore. La bonne chose, c’est que je peux toujours ramener la coupe, mais cette fois comme entraîneur », conclut-il.

Une minute de silence touchante

Avant le match, une minute de silence a été dédiée au Sorelois Normand Gravel, décédé tragiquement le 11 janvier d’un accident sur le traversier où il travaillait. Ce dernier vendait les billets de moitié-moitié à chaque partie locale des Éperviers. Christian Deschênes connaissait bien Normand Gravel et il tenait à lui rendre hommage également.

« Normand fait partie de la construction de cette équipe. Je l’ai approché il y a sept ans quand on a ramené l’équipe. Il suivait l’équipe sur la route quand on était en séries. Il faisait vraiment partie de la fondation même des Éperviers, pas seulement pour la vente du moitié-moitié. C’est une grosse perte pour l’organisation », commente Deschênes.

« C’est là qu’on a vu que Normand était respecté, ajoute-t-il. J’en ai vu, des minutes de silence dans ma vie, mais celle-là était quelque chose. On pouvait entendre une mouche voler. »

Les Éperviers ont remporté le match 4-3 en prolongation contre les 3L de Rivière-du-Loup. Ils perdaient pourtant 3-0 en troisième période avant une remontée.

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