L’histoire se déroule au Canada et aux États-Unis. Une ancienne journaliste américaine est retrouvée morte au centre-ville de Montréal. Cette dernière, qui couvrait l’information concernant des gangs de rues qui contrôlaient la distribution de fentanyl aux États-Unis, avait découvert qu’une organisation entre des gangs du Canada et des États-Unis était en train de se créer. Son mari a également été tué lors d’un braquage. Un ancien collègue de Maïa Aselyn, Dan Maynard, s’était rendu en Floride pour tenter d’élucider le mystère. Il a aussi été tué. C’est alors que Maïa tente de découvrir ce qui se cache derrière ces meurtres.
Il s’agit du troisième roman de M. Delisle qui tourne autour du personnage du Maïa Aselyn. Cependant, Rancœur n’est pas une suite aux précédents. Ceux qui ne les ont pas lus pourront tout de même suivre l’histoire et apprendre à connaître la protagoniste.
Pour l’auteur, Maïa est bien plus qu’un personnage. « Pour moi c’est une personne. Quand j’ai écrit Rancœur, j’ai passé trois mois dans sa tête. Quand j’ai fini et que j’ai transmis mon manuscrit en Europe, j’ai été trois semaines à m’ennuyer d’elle », souligne M. Delisle.
Trois mois, c’est le temps qu’il a pris pour écrire ce roman de 325 pages. « C’est un thriller. Un roman policier, si tu vas trop loin et que tu prends trop de temps, tu perds le pouls de tes personnages », explique-t-il.
Parmi la trame policière du roman, l’homme a introduit un peu de romance.
Publié partout sur la planète
Les six premiers romans de l’auteur ont été publiés directement au Québec. Le septième, Contrecoups, a été publié en Europe.
« Mon ancien directeur littéraire me disait que j’avais un style international. Si tu présentes ça en France et qu’ils sont intéressés, tu t’en vas dans les ligues majeures », raconte-t-il.
Cependant, il était primordial pour lui que ses romans paraissent au Québec. Pour Contrecoups, un problème avec le distributeur a fait en sorte qu’il n’est pas paru ici. Rancœur, qui est publié avec Bookelis et Hachette en France, paraitra au Québec.
« Bookelis commercialise le roman numérique partout dans le monde et Hachette commercialise le roman papier dans les librairies francophones de la planète. Ça me fait une belle visibilité un peu partout dans le monde », mentionne-t-il.
Hachette envisage aussi de reprendre ses précédents romans pour les rééditer.
« Hachette, ils ne publient pas n’importe qui. Ils publient gratuitement partout dans le monde si tes anciens livres ont atteint un volume assez important. Si tu n’en as pas assez vendu, ils te chargent et tu es limité à la France. Moi, mes anciens romans ont bien fonctionné donc ils sont publiés partout », précise-t-il.
M. Delisle ne s’est pas encore lancé dans la rédaction de son prochain ouvrage.
« Quand j’ai fini Rancoeur, je voulais écrire Frayeur. Maïa, avant, quelqu’un voulait la tuer et elle a échappé à un attentat. Mais ça m’est partie de l’idée un peu. […] Ma femme est décédée il y a deux ans. Ç’a été une année difficile pendant que j’ai écrit Rancœur. J’avais perdu ma muse », avoue l’auteur.
Il ne se met donc aucune pression et reprendra l’écriture lorsque l’inspiration lui viendra.