15 juin 2015 - 00:00
Un incendiaire doit purger deux ans de prison
Par: Sarah-Eve Charland
Robert Poitras a tenté de mettre le feu à un véhicule et à une résidence à Sorel-Tracy en allumant des sacs en papier tout près des biens. | TC Média - Archives

Robert Poitras a tenté de mettre le feu à un véhicule et à une résidence à Sorel-Tracy en allumant des sacs en papier tout près des biens. | TC Média - Archives

Accusé d’avoir tenté d’incendier un véhicule et une résidence sans se soucier qu’il y ait un occupant, Robert Poitras a écopé d’une peine de deux ans de prison, a tranché le juge Denys Noël le 17 juin.

L’homme de 77 ans, originaire de Verchères, a plaidé coupable au palais de justice de Sorel-Tracy. Il a tenté de mettre le feu à un véhicule et à une résidence à Sorel-Tracy en allumant des sacs en papier tout près des biens. La personne visée lui devrait près de 75 000$. Il s’agit d’un conflit qui dure depuis 18 ans.

L’incendie a causé 5000$ en dommages sur la résidence. La victime s’en est bien sortie puisqu’une voisine l’a alertée. Elle n’a donc pas été incommodée par la fumée.

M. Poitras est détenu depuis le 10 octobre 2014. En comptabilisant son temps provisoire, il a purgé 12 mois de prison parce que les jours en détention provisoire comptent pour 1,5 jour.

Le juge a rendu sa sentence après avoir entendu les représentations sur sentence de chacune des parties le 12 juin dernier. L’accusé devra purger encore un an avant d’être libéré. Il aura par la suite une probation de trois ans et devra respecter une interdiction de posséder des armes à feu pour une période de 10 ans.

Témoignage de l’accusé

Au moment des représentations sur sentence, l’avocat de la défense, Olivier Sirard, a fait témoigner son client.

« J’ai allumé des sacs en papier dans le gazon pour qu’il se rappelle qu’il me doit de l’argent. Je me suis rendu compte que ce n’était pas une bonne idée. J’ai déposé les sacs en papier sur le ciment de la maison pour qu’il s’éteigne. Je n’ai jamais eu l’intention de tout faire brûler », a-t-il expliqué au juge.

Une sentence exemplaire?

L’avocate de la Couronne, Marie-Josée Bergeron, a lu l’un des deux rapports présentenciel déposés à la Cour visant à démontrer le risque de récidive.

« C’est un rapport extrêmement négatif. Il se déclare comme une victime. Il se dit totalement dans son droit. Il n’a aucun sentiment de culpabilité. Il déplore qu’il soit en prison. […] Je crois qu’une peine exemplaire est nécessaire dans ce dossier. »

Elle a proposé une peine globale de 32 mois de prison.

De son côté, Me Sirard a mentionné au juge que le temps purgé était suffisant comme élément dissuasif. « Il n’avait pas l’intention de brûler la maison ou de le tuer. Il a peut-être été insouciant dans sa façon de faire. Il a eu la pire idée de sa vie ce jour-là. Il en subit les conséquences depuis un an. »

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