14 février 2023 - 07:33
Un leadership assumé
Par: Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives depuis décembre 2021. Photo Simon Ménard

Devant la Chambre de commerce, le maire Patrick Péloquin a habilement fait trois choses : il a donné un nouveau ton à la relation que la Ville entretient avec ses partenaires, il a recadré les responsabilités du développement économique et il a montré que Sorel-Tracy cherchera à joindre la cohorte des villes qui ont une approche moderne du développement résidentiel. En plaçant l’horizon à 2030, au-delà des prochaines élections municipales, une approche audacieuse.

Le maire a d’emblée parlé de leadership positif et collaboratif en proposant que Sorel-Tracy assume son rôle de ville-centre au sein de la MRC de Pierre-De Saurel à laquelle la ville doit contribuer au développement si elle veut réellement en profiter. Il a nommé l’importance de recréer la confiance avec les élus des municipalités de la MRC. Il l’a dit comme une évidence, de façon très assumée, voulant défendre les intérêts de la ville tout en tendant la main à ses collègues maires de la MRC pour que les décisions régionales profitent à tous.

Il invite les partenaires politiques, communautaires et d’affaires à contribuer au rayonnement de la Ville pour renforcer son influence et son rayonnement. Il a clairement indiqué que ce rôle ne dépend pas seulement du maire. Il veut jouer en équipe.

Ce n’est pas par hasard s’il a commencé son allocution en parlant de sa fierté d’être de Sorel-Tracy. Relever la tête est le premier geste à poser avant même de travailler à des projets ambitieux. Et le conseil municipal ne manque pas d’ambition. On en a eu une nouvelle preuve cette semaine avec la mise à jour du projet d’un nouveau complexe aquatique évalué à 35 millions $. Un projet qui contribuera à l’attractivité de Sorel-Tracy, tout comme le projet de passerelle sur le Richelieu.

Ciblant le développement économique, il a rappelé l’importance des organismes comme Développement économique Pierre-De Saurel (DEPS) ou la Société des parcs industriels Sorel-Tracy (SPIST). Il aurait pu ajouter la SADC à la liste. Il fait ainsi la distinction entre les gens d’affaires et les promoteurs, qui investissent et font rouler notre économie, et les organismes dont le mandat est de définir et de soutenir les stratégies de développement économique. Cette distinction clarifie les rôles et les attentes, qui sont grandes.

Comme il l’a fait à plusieurs reprises depuis le début de la campagne électorale de l’automne, il a confirmé la volonté du conseil municipal de revoir le modèle de développement résidentiel. En liant la volonté d’éviter l’étalement urbain – et les coûts d’infrastructures qui lui sont associés et qu’on oublie trop souvent – à la Politique d’architecture et d’aménagement du territoire adoptée par le gouvernement de François Legault en juin dernier, il a démontré qu’il ne s’agit pas d’une lubie de sa part. Il veut ainsi favoriser la protection des milieux naturels et la densification en poussant la construction sur les terrains vagues et la reconversion d’immeubles désuets. Il propose que Sorel-Tracy ne manque pas le bateau de la modernité et joigne les autres villes du Québec.

On jugera l’action de Patrick Péloquin à sa capacité de mobiliser les acteurs de la Ville et de la région autour de sa vision d’avenir et des résultats qu’il obtiendra. C’est la mission à laquelle il s’attellera sûrement avec les membres de son conseil municipal.

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