27 mai 2016 - 00:00
Un mandat de grève voté à 97% chez Kildair
Par: Julie Lambert
Les employés syndiqués de Kildair pourraient utiliser divers moyens de pression pour faire avancer les négociations de leur convention collective. | Photo: TC Média –Archives

Les employés syndiqués de Kildair pourraient utiliser divers moyens de pression pour faire avancer les négociations de leur convention collective. | Photo: TC Média –Archives

Après plusieurs mois, les négociations pour la signature d’une nouvelle convention collective entre la direction et le syndicat chez Kildair sont au point mort. Dans le but de continuer les discussions, 39 employés ont voté à 97%, le 16 mai dernier, en faveur de l’utilisation de moyens de pression, y compris la grève.

Selon le président-directeur général de Kildair, Daniel Morin, le syndicat et la direction étaient en discussion pour renouveler cette entente depuis mars dernier. Au cours de celles-ci, ils ont même fait appel à un médiateur afin de conclure les négociations.

Malgré tout, elles ont achoppé dans la dernière semaine, souligne M. Morin. « À ce stade-ci des négociations, c’est plus difficile. Nous n’entrerons pas dans les détails, mais on est encore sur le normatif. Nous n’avons pas encore abordé la question salariale », explique-t-il.

Le président du syndicat des employés affiliés à la CSN, Patrice Dauplaise, souligne que les négociations à la table sont en effet rompues parce que, prétend-il, l’employeur ne veut pas avancer. « La clause entourant le travail des cadres, notamment l’aménagement de leur temps de pause, est le point où les négociations achoppent. »

Dans le but de voir le dossier aboutir, les employés ont tenu une assemblée pour voter en faveur de l’utilisation de moyens de pression. Trente-neuf d’entre eux sur un total de 44 ont voté lors de l’assemblée, ce qui représente 87% de taux de participation. Rien n’est toutefois encore arrêté pour les moyens qui seront utilisés et les dates de mise en action.

« Nous sommes allés voir les membres pour les mobiliser. Ce que nous voulons, c’est retourner à la table. Pour l’instant, on analyse la gradation des moyens que nous pourrons prendre et comment », mentionne M. Dauplaise.

Daniel Morin souligne que c’est le droit des employés de se munir d’un mandat de grève et que la direction ne laissera rien au hasard si jamais ils en viennent à cette étape dans les négociations.

« C’est un processus assez normal pour le syndicat. Nous allons essayer tout de même d’en venir à une entente. Nous sommes en train de nous préparer à toute éventualité pour s’assurer que si le conflit se change en moyen de pression, nous voulons être capables de maintenir nos opérations », conclut le pdg de Kildair.

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