15 mars 2018 - 11:51
Un meurtre suivi d’un suicide confirmé trois ans plus tard à Sorel-Tracy
Par: Sarah-Eve Charland

L'équipe d'enquêteurs des crimes contre la personne a fouillé les lieux le 21 mai 2015. (Photo : Archives)

Mario Cournoyer a tué sa conjointe Louise Hamel avant de se donner la mort, en mai 2015, dans leur maison de la rue Napoléon-Laplante à Sorel-Tracy. Le drame familial a été confirmé dans le rapport du coroner, déposé le 28 février dernier.

Le couple vivait des périodes difficiles avec des violences verbales fréquentes, peut-on lire dans le rapport. Mme Hamel aurait même envisagé de quitter son conjoint. Au matin du drame, vers 7h20, une voisine a entendu un homme dire «  tabarnak, estie, si t’arrête pas, ça va aller mal ».

Selon le rapport du coroner, Mme Hamel a composé le 911 vers 7h54 en mentionnant qu’elle avait besoin d’aide et qu’elle avait été poignardée. Elle a aussi ajouté que son agresseur était mort dans la chambre.

Les ambulanciers sont arrivés sur les lieux à 8h. Ils ont constaté que Mme Hamel était encore consciente mais elle éprouvait des difficultés à respirer. Quelques secondes plus tard, elle a subi un arrêt cardio-respiratoire complet. Les ambulanciers ont tenté des manœuvres de réanimation jusqu’à son arrivée à l’urgence de l’Hôtel-Dieu de Sorel. Le décès a été constaté à 9h19.

Le coroner a constaté cinq plaies tranchantes sur le corps de Louise Hamel en plus de plusieurs coupures sur le visage et sur les mains. Elle est décédée en raison d’hémorragies internes et externes causées par des blessures à arme blanche.

Le coroner confirme également que Mario Cournoyer s’est infligé lui-même une blessure mortelle sur le thorax.

Aucune trace de drogue ou d’alcool n’a été prélevée dans le sang des deux victimes. L’hypothèse d’une implication d’une tierce personne a été complètement écartée.

L’événement avait causé une onde de choc dans ce quartier tranquille. À l’époque, on parlait de deux morts suspectes. Le meurtre suivi d’un suicide n’était qu’une hypothèse. Une dizaine d’autopatrouilles avaient encerclé la rue et un vaste périmètre de sécurité avait été érigé. Une dizaine de voisins et de passants se sont arrêtés pour regarder le périmètre chaque heure, et ce, tout au long de la journée.

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