18 octobre 2023 - 08:24
Coalition eau nature air pur (CENAP)
Un organisme ayant à cœur l’environnement veut veiller au grain
Par: Stéphane Fortier

Maxime Dumontier, de la CENAP, confirme que la Coalition a plusieurs dossiers dans son collimateur.

Le boisé situé derrière le cimetière anglican pourrait en partie disparaître au profit d’un développement domiciliaire. Photo Google Maps

La Coalition eau nature air pur (CENAP) est toujours inquiète de voir disparaître des joyaux environnementaux de Sorel-Tracy et poursuit sa lutte afin de sensibiliser les citoyens à l’importance de les protéger.

Il y a beaucoup à faire dans la région et la CENAP surveille les différents enjeux environnementaux en cours très attentivement. « Ce qui nous inquiète, dans un premier temps, c’est un projet domiciliaire dans le boisé du cimetière anglican. On parle de 224 logements qui menacent ce boisé. Le cimetière a été protégé, mais le boisé lui, ne l’est pas, mentionne Maxime Dumontier, vice-président de la CENAP, qui ajoute qu’une première phase de ce projet a déjà été annoncée. On parle ici de l’un des derniers îlots boisés de la Ville de Sorel-Tracy. Nous travaillons à mobiliser les citoyens des alentours à cette réalité », d’ajouter M. Dumontier.

Et la position de la Ville de Sorel-Tracy? En mars 2022, le conseil municipal a approuvé à 5 contre 3 le changement de zonage demandé par les promoteurs, changement qui était conditionnel à ce que certaines modifications soient apportées au projet. Par la suite, les élus ont adopté de nouvelles orientations environnementales en faveur d’une préservation des boisés, comme en fait foi la Politique de l’arbre adoptée en juillet 2022. La Ville a récemment invité les promoteurs à faire la démonstration que le projet fait l’objet d’une acceptabilité sociale auprès des citoyens du secteur.

Le terminal portuaire de QSL est une autre préoccupation de l’organisme. « La compagnie QSL veut aménager un quai de 130 mètres. Le terminal serait situé à la sortie du chemin du Golf où il y avait l’ancienne centrale thermique d’Hydro-Québec. Il y a Kildair et Suncor qui ont un quai à cet endroit. QSL veut y construire un quai d’un nouveau genre qui ira très loin dans le fleuve afin que les bateaux soient plus éloignés de la berge pour y éviter qu’il y ait du dragage. Les bateaux n’auraient même pas besoin de s’approcher du bord. Ça se veut écologique, mais… On parle notamment de transport de sel de route et des engrais. Actuellement, ils sont en études d’impact environnemental effectuées par le fédéral », révèle M. Dumontier.

Implication

La CENAP est aussi fort active dans son milieu. « Notre groupe participe également au Comité de transition écologique et social. Les impacts écologiques frappent d’abord les gens pauvres. Avec les changements climatiques, la hausse des températures, les gens moins fortunés n’ont pas nécessairement accès à l’air climatisé. Un autre exemple, ce sont des entreprises comme Richardson qui émettent des poussières. Les gens plus en moyens vont s’éloigner de ce genre d’endroits, mais pas nécessairement les gens moins favorisés, surtout avec la crise du logement. Il est difficile de concilier l’économique et le social », explique Maxime Dumontier.

Le CENAP met également des énergies dans un projet de développement durable dans les écoles. « Il se forme des comités environnementaux dans les écoles secondaires », dit-il.

Outre ces dossiers, la Coalition s’inquiète toujours de la qualité de l’eau, notamment amoindrie par la pollution agricole, le déversement des égouts urbain dans le fleuve ou dans la rivière Richelieu.

Finalement, le groupe environnemental est toujours inquiet à propos de l’avenir du Parc régional des Grèves, plus particulièrement le parc de résidus miniers P-84. Sera-t-il agrandi pour accueillir encore plus de résidus? Le dossier n’avance guère, constate la CENAP.

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