Le G.E.S.T. passe ainsi d’un bâtiment de 4500 pieds carrés à un de 8000 pieds carrés. Mais plus important encore, il sera maintenant à un endroit stratégique pour son projet majeur d’épicerie communautaire. En effet, ce secteur est considéré comme un désert alimentaire puisqu’aucun centre d’alimentation ne se trouve à proximité de Saint-Joseph-de-Sorel.
Cette épicerie visera non seulement à briser l’isolement des gens, mais aussi à soulager l’insécurité alimentaire des personnes et des ménages en situation de vulnérabilité.
« La bâtisse avait été achetée l’an dernier pendant la pandémie, mais le propriétaire nous a approchés pour une location. Nous sommes contents puisque ça fait deux ans qu’on travaille sur ce projet. Selon la Santé publique, c’est l’endroit, en Montérégie-Est, le plus défavorisé. En s’installant là, on vient vraiment répondre à un besoin », explique le directeur général du G.E.S.T., Gil-Emil Laflamme.
Déménagement cet automne
Selon M. Laflamme, le déménagement des bureaux est prévu cet automne, en septembre ou octobre. Quant à l’ouverture de l’épicerie communautaire, elle pourrait avoir lieu en mars ou avril 2022, après les travaux.
« Notre bâtiment actuel sur la rue Dauplaise ne répond plus aux besoins en termes d’espace, mais aussi par rapport à la proximité de la clientèle qu’on vise à rejoindre. Nous serons plus près pour des personnes se déplaçant à pied. Le but est aussi de favoriser l’autonomie des personnes à faible revenu, autant au niveau de la sécurité alimentaire que la sécurité financière », souligne le directeur du G.E.S.T.
Gil-Emil Laflamme assure toutefois que l’épicerie sera disponible pour tout le monde. Plusieurs travailleurs sont présents dans ce secteur achalandé et l’organisme mettra en place une offre variée de repas préparés.
« Il y aura une tarification sociale pour les personnes à faible revenu sans aucune stigmatisation à l’intérieur. Tous ceux qui passeront à la caisse, on va demander un numéro de téléphone. Pour les personnes qui seront fragilisées, on va diminuer la facture d’un pourcentage additionnel. Ce sera fait discrètement, pas à la vue de tout le monde », spécifie-t-il.
Le but avec l’ouverture de cette épicerie et ce déménagement est aussi de changer la mission de l’organisme. « Oui on est un comptoir alimentaire, mais on veut inciter les gens à choisir leurs propres aliments », conclut M. Laflamme.
Selon le site web du G.E.S.T., le projet s’élève à 914 500 $.Une collecte de fonds organisée vise à amasser 450 000 $. Environ 117 200 $ auraient déjà été récoltés.