L’exposition, intitulée Cent titres, est composée de trois pièces d’exposition et de 72 toiles. Le peintre qualifie son art d’hétérogène. La diversité de ses toiles est d’une importance capitale.
Dès le début de l’entrevue, il explique le titre de son exposition : « C’est un jeu de mots entre Sans titre et Cent titres. Sans titre parce que les thématiques sur mes toiles sont difficiles à cerner […] et Cent titres parce que j’en ai quand même un bon nombre. »
Son exposition n’incarne pas de message précis. L’artiste ne croit pas que la peinture serve à transmettre des messages. Raymond Gendron définit plutôt la peinture comme « un outil artistique qui s’adresse aux émotions ».
« Ça ne s’adresse pas à la partie cartésienne du cerveau. Ceux qui disent qui veulent changer quoi que ce soit avec la peinture, ils se trompent complètement de métier. Ça ne sert pas à ça. Ça ne sert pas à parler. Ça sert à créer des émotions. »
Raymond Gendron cumule 35 ans d’expérience à Montréal en tant qu’illustrateur et 15 ans d’expérience en tant que peintre paysagiste. Il a exposé à plusieurs reprises à Montréal. Puis, en 2014, il a déjà exposé à la Maison des gouverneurs.
Un imaginaire sorelois au centre de ses tableaux
Les toiles figuratives du peintre n’ont pas de thématique. Raymond Gendron avance qu’il se laisse guider par ses impulsions et par son imaginaire. Il précise que les paysages de la région, dont les îles de Sorel, font partie de ses grandes sources d’inspiration. Il y a une « abondance » du motif de l’eau au sein de ses toiles.
« Je crois fermement que le travail de paysagiste dans la région de Sorel, particulièrement les îles, qu’il n’est même pas commencé encore. Il y a une vie de peintre à faire dans les îles de Sorel. Pis ça malheureusement, je n’ai plus l’âge pour commencer à faire une œuvre entière sur les îles de Sorel. Mais tout est à faire en termes de paysage, ici à Sorel. Ça n’a même pas commencé à être exploité encore », souligne-t-il.
Des projets et des idées en tête
Raymond Gendron aimerait faire une autre exposition et faire l’acquisition d’une ou de plusieurs galeries pour y vendre des toiles. Un de ses buts serait de réussir à exporter le plus possible ses œuvres. Les idées créatives pour ses toiles ne lui manquent pas.
« Ce qui me motive le plus, c’est de ne jamais faire deux fois la même toile. Je vais faire mon négatif, mais quand je vais voir des expositions, et que je vois le peintre qui a fait 14 déclinaisons ou 25 déclinaisons de la même toile… après la troisième, je quitte l’endroit. Je veux éviter ça à tout prix. Pour moi, c’est la mort », conclut l’artiste sorelois.