5 mai 2022 - 03:00
Réalisé par Kérozen médias interactifs
Un projet pilote de site web écoresponsable concluant
Par: Katy Desrosiers

Le président-directeur général de Kérozen médias interactifs, Philippe Perreault, est heureux que les résultats obtenus soient concluants et puissent s’appliquer au quotidien hors du projet pilote. Photo Philippe Manning

L’agence web Kérozen médias interactifs a prouvé que développer un site web écoresponsable était davantage accessible qu’on pourrait le croire. Grâce à certains outils d’optimisation, il est possible de diminuer la consommation d’énergie d’un site et donc, ce qu’il entraîne comme émissions de gaz à effet de serre (GES).

Dans le cadre d’un projet pilote avec la SADC Pierre-De Saurel, en collaboration avec l’agence web Kérozen médias interactifs, le réseau Synergie Québec a pu bénéficier d’un nouveau site écoresponsable.

Le président-directeur général de l’agence, Philippe Perreault, affirme qu’il était clair pour lui que s’il embarquait dans le projet, les résultats obtenus devaient pouvoir s’appliquer à d’autres clients.

M. Perreault explique que les actions que nous posons en ligne ont une empreinte. Lorsque nous faisons parvenir un courriel ou que nous envoyons des photos et documents sur le nuage, le tout nécessite de l’énergie et donc de l’électricité. Les serveurs sur lesquels se retrouve ce qui est envoyé utilisent aussi de l’énergie. Kérozen héberge les sites qu’elle crée à Montréal et donc, les serveurs sont alimentés par l’électricité d’ici qui est considérée comme verte. La province est considérée comme étant dans un climat nordique, ce qui est mieux pour les serveurs. L’eau du fleuve est utilisée pour les refroidir. Toutefois, ailleurs dans le monde comme aux États-Unis, l’électricité est créée dans des centrales thermiques et nucléaires. Le climat est plus chaud et plus d’énergie est nécessaire pour refroidir les serveurs.

Ainsi, le défi de l’équipe de Kérozen était de trouver des moyens d’optimiser l’énergie consommée par le site web.

Des résultats probants

L’équipe utilise beaucoup la plateforme WordPress, qui est simple d’utilisation, mais assez volumineuse. Pour ce projet, elle a voulu essayer d’autres plateformes ou méthodes.

Quatre tests ont été faits, soit un site standard avec WordPress, un site avec WordPress et des outils d’optimisation, un site en utilisant un gestionnaire de contenu indépendant plus léger et un site en utilisant le HTML sans base de données ni de lien avec un serveur.

Alors que Philippe Perreault croyait que le HTML serait le site requérant le moins d’énergie, il s’agit plutôt du site créé avec WordPress et les optimisateurs.

Par chargement de page, un site WordPress habituel consomme 2,89 kg de CO2. Le site WordPress avec optimisateurs en consomme plutôt 0,56 kg. Un site optimisé est donc presque six fois moins polluant. « Ça, c’est pour une page. Imagine l’ensemble de la planète. C’est énorme comme consommation », lance M. Perreault.

Sur WordPress, les outils d’optimisation se font automatiquement. Aussi, un site comprenant ces outils est cinq fois plus rapide, alors que la vitesse de chargement est de deux secondes au lieu de 10.

Les outils utilisés sont, entre autres, l’optimisation des photos pour réduire leur poids et la minification des fichiers, qui consiste en la réduction de l’espace que prend le codage sur le site tout le codage.

Le 16 mai, Philippe Perreault se rendra au Cégep de Sorel-Tracy pour donner un atelier, en collaboration avec Jean-Philippe Hébert, enseignant et coordonnateur du HUB, afin de transmettre les résultats obtenus.

Il souhaite sensibiliser les jeunes afin qu’ils aient en tête ces façons de faire, qui sont bénéfiques tant pour les sites web que les logiciels et les applications mobiles.

« Je pense que dans les prochaines années, ça va être un apport. […] C’est un sujet dont on va beaucoup entendre parler. On est en 2022 et l’environnement, c’est important », conclut-il.

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