11 août 2017 - 00:00
Un projet se met en marche pour améliorer la qualité de l’eau
Par: Sarah-Eve Charland
Les agriculteurs seront accompagnés au cours des deux prochaines années pour développer des pratiques agroenvironnementales. | TC Média - Pascal Cournoyer

Les agriculteurs seront accompagnés au cours des deux prochaines années pour développer des pratiques agroenvironnementales. | TC Média - Pascal Cournoyer

Un projet collectif pour appliquer de meilleures pratiques agricoles et ainsi améliorer la qualité de l’eau du bassin versant de la rivière Pot-au-Beurre voit le jour grâce à une subvention du gouvernement.

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a donné à l’Union des producteurs agricoles (UPA) une subvention de 140 000$ par le biais de son programme Prime-Vert 2013-2018.

Le député de Richelieu, Sylvain Rochon, s’est réjoui de cette subvention. « Il y a, dans le projet collectif agricole de la rivière Pot-au-Beurre, l’agriculture de demain. Il est ambitieux, inspirant et il faut lui donner la chance de réussir. »

Ces sous seront utilisés pour embaucher l’agronome Yasmina Larbi-Youcef sur une période de deux ans. Cette dernière accompagnera les agriculteurs à adopter des pratiques agroenvironnementales durables.

Depuis une quinzaine d’années, l’UPA a observé un problème d’écoulement des eaux de la rivière Pot-au-Beurre causé notamment par le taux de sédimentation élevé. Cette problématique cause, entre autres, des problèmes d’inondation aux agriculteurs du secteur.

Le président de l’UPA Montérégie, Christian St-Jacques, est fier d’avoir lancé depuis quelques semaines ce projet collectif.

« Le plus gros du travail, c’est d’aller voir la centaine de fermes afin d’établir des objectifs. On ne peut pas faire un projet sur l’ensemble du territoire. Notre succès va reposer sur le travail réalisé dans les petits bassins versants », affirme M. St-Jacques.

Phase 2

Cette démarche consiste à la phase 2 d’un projet à long terme. La phase 1 s’est traduit par une évaluation des impacts pour chacune des fermes. Sur le territoire, 142 fermes sont touchées par cette problématique. Cette étude a permis de rejoindre 78% des agriculteurs.

« On voulait rejoindre 75% des agriculteurs. C’est vraiment une première au Québec. C’est une de nos fiertés. […] On veut faire en sorte que les producteurs s’impliquent individuellement ou collectivement », mentionne M. St-Jacques.

L’UPA croit qu’il s’agit d’un projet de longue haleine. « Au début, on avait déposé un projet qui s’étalait sur 10 ans. On ne perd pas de vue ce projet. […] On veut démontrer, qu’en changeant les pratiques agricoles, le nettoyage du bassin versant va durer plus longtemps. Tout le monde va en bénéficier », conclut le président.

Quelques données sur le bassin versant*

– Près de 65% du territoire est cultivé.

– Les grandes cultures représentent près de 80% des superficies cultivés alors que les fourrages et pâturages représentent moins de 20%.

– Topographie très plane

– 300 km de cours d’eau en zone agricole

*Source : Union des producteurs agricoles Montérégie

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