10 septembre 2024 - 07:00
Palais de justice de Sorel-Tracy
Un quadragénaire subit son procès devant jury pour meurtre prémédité
Par: Jean-Philippe Morin

Maxime Bujold subit présentement son procès pour meurtre au premier degré, au palais de justice de Sorel-Tracy. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Maxime Bujold subit présentement son procès pour meurtre au premier degré, au palais de justice de Sorel-Tracy. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

Maxime Bujold subit présentement son procès pour meurtre au premier degré, au palais de justice de Sorel-Tracy. Photo Jean-Philippe Morin | Les 2 Rives ©

La résidence de la victime Yannick Bricout-Tremblay, à Saint-Ours, au lendemain du drame. Photo Les 2 Rives ©

Le procès de Maxime Bujold, cet homme de 48 ans accusé d’avoir tué son revendeur de drogue et d’avoir incendié sa maison en janvier 2021 à Saint-Ours, subit présentement son procès devant jury au palais de justice de Sorel-Tracy.

L’homme, qui réside à Saint-Robert, est resté calme, le mardi 3 septembre, dans le box des accusés, lorsqu’il a entendu le juge Yvan Poulin donner les instructions au jury composé de sept hommes et cinq femmes, à l’ouverture de son procès.

« Pourquoi sommes-nous tous ici aujourd’hui? Parce que Yannick Bricout-Tremblay, 35 ans, a été tué en date du 22 janvier 2021 dans sa résidence du 1801, chemin des Patriotes à Saint-Ours. Résidence qui a brûlé presque en totalité après qu’on ait mis le feu la même journée », a d’abord mentionné la procureure de la Couronne, Me Geneviève Beaudin, dans sa déclaration d’ouverture.

En effet, Maxime Bujold fait face à deux chefs d’accusation, soit meurtre au premier degré et incendie criminel. « La preuve va établir que l’accusé s’approvisionnait en kétamine chez la victime. Il s’y rendait pour aller y chercher ses stupéfiants. Alors qu’il s’y rendait habituellement le soir, le 22 janvier 2021, c’est plutôt le matin que Maxime Bujold se rend au domicile de la victime, couteau dans les poches », a-t-elle poursuivi devant un jury attentif.

Toujours selon Me Beaudin, l’accusé, avant de se rendre à la maison, a été filmé dans une station-service, achetant bidon d’essence et essence. « Il vous sera démontré qu’une fois rendu au domicile de la victime, l’accusé lui a asséné au minimum 14 coups de couteau. Une fois le décès de la victime constaté, l’accusé a utilisé le bidon d’essence pour incendier le corps de la victime ainsi que la résidence », a-t-elle narré.

Plusieurs témoins

Tout au long des quatre à cinq semaines que dureront le procès, plusieurs témoins seront amenés à la barre pour la Couronne. On ignore encore si l’avocat de la défense, Me Martin Latour, assignera des témoins ou s’il fera témoigner son client.

Dans sa présentation de la preuve, Me Beaudin a révélé qu’elle fera entendre six témoins policiers, quatre témoins experts ainsi que plusieurs témoins civils. Une femme, la voisine de la victime, a été la première à prendre la barre des témoins, le 3 septembre. Plusieurs témoins ont défilé tour à tour devant le juge et le jury, la semaine dernière.

Le jury pourra aussi entendre, lors des procédures, l’interrogatoire mené par les policiers suivant l’arrestation de Maxime Bujold. « Vous pourrez constater que l’accusé admet avoir causé le décès de la victime ainsi que l’incendie. Vous constaterez également que l’accusé admet qu’il devait de l’argent à la victime », a mentionné Me Beaudin.

Rappelons qu’avant son arrestation en janvier 2021, Bujold s’est présenté à l’hôpital pour y soigner une brûlure à la main. Au deuxième jour du procès, il a été révélé qu’il avait prétendu s’être brûlé avec de la sauce à spaghetti, avant de passer aux aveux quelques jours après les crimes, rapporte le Journal de Montréal.

Le procès devrait se conclure au début du mois d’octobre.

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