Originaire de la France, le médecin et musicien Fabien Bonnefoy est au Québec depuis sept ans. Le jour, il travaille à l’Hôtel-Dieu de Sorel, souvent au CLSC aux soins à domicile. Le soir, il sort sa guitare pour composer de la musique.
Son premier album, sorti en 2018, comprenait également 12 compositions. Mais il croit que ce second possède davantage une ligne conductrice. « Le premier, il y avait des anciennes compositions de la France, des choses qu’on a remises un peu ensemble. Le deuxième est peut-être plus homogène », souligne-t-il.
L’album devait voir le jour il y a un an, mais avec la pandémie, sa parution a été reportée. L’artiste l’a aussi réalisé de façon plutôt concentrée.
« J’ai la chance de toujours avoir le cerveau qui travaille un peu et j’aime prendre la guitare. J’écris des textes et ça vient. C’est assez régulier. J’ai toujours pas mal de compositions qui sortent et j’ai la chance de travailler avec mes musiciens extraordinaires, notamment le drummer Stéphane Jetté. […] Il joue de tous les instruments et il est arrangeur aussi, ça aide beaucoup à amener les morceaux à un autre niveau », mentionne M. Bonnefoy.
Dans son enfance, le musicien a été influencé par la musique anglaise, principalement le rock et le blues. Présentement, il est davantage axé sur le style new country, mais son album, lui, aura une sonorité plus rock.
Pour les textes, l’artiste a choisi de s’exprimer en anglais puisqu’au niveau de la musicalité, il trouve que l’accent français se porte moins au rock.
« Quand un Québécois va chanter en français québécois du rock, avec votre accent, l’accent plus nord-américain, la tonique du mot est plus axée comme les Anglais, donc ça sonne plus rock. En français [de France], l’intonation est plus sur la fin du mot. C’est difficile à faire sonner. Cabrel le fait bien, mais il est talentueux! », rigole-t-il.
Pour les sujets, il s’inspire du monde qui l’entoure.
« J’aime bien être un peu comme un acteur, admet-il. J’observe la société et j’aime bien me mettre dans la peau de quelqu’un. Après, c’est intéressant de sortir une chanson parce qu’elle a du vécu un peu dedans, mais c’est surtout un regard sur la société. »
Un lancement local
Le 17 septembre, à 20 h, l’album Back In Town sera lancé chez Azimut diffusion. Outre un court spectacle dans le cadre du Gib Fest, ce sera la première fois que les chansons seront présentées sur scène.
Le chanteur est heureux de pouvoir retourner à cet endroit pour son second lancement.
« Et Sorel, c’est la ville où je vis, donc c’est intéressant pour moi de le faire là, à mon sens », ajoute-t-il.
Sur l’album, Fabien Bonnefoy se charge du chant et de la guitare acoustique, alors que Stéphane Jetté s’occupe de la batterie, Benoit Paulhus de la basse et Daniel Bégin de la guitare électrique. Lors du spectacle, le guitariste Charles Drouin s’ajoutera au groupe.
L’album sera disponible en version physique lors du lancement et se retrouvera simultanément sur les plateformes d’écoute numériques.
Mister Goodfaith est déjà en train de travailler sur son troisième album. Pour lui, malgré son horaire chargé en tant que médecin, il est important d’équilibrer le tout avec son côté musicien.