22 février 2022 - 09:47
Un Sorelois de 19 ans fait sa place parmi les professionnels de la danse
Par: Katy Desrosiers

Tommy-Lee Salvas fait sa place dans le milieu de la danse et espère un jour pouvoir vivre de sa passion aux États-Unis. Photo Catherine Dubois

Le 6 février, Tommy-Lee Salvas a réalisé un rêve, soit de participer au variété de Star Académie en tant que danseur. Photo gracieuseté

Le Sorelois Tommy-Lee Salvas a découvert la danse à 12 ans. Rapidement, cet art est devenu sa passion, puis son choix de carrière. Sept ans plus tard, il fait sa place dans l’industrie sur des plateaux comme Star Académie et rêve de pouvoir faire le saut aux États-Unis.

En première secondaire, Tommy-Lee Salvas a intégré, pour le plaisir, la troupe Ancré’Danse dirigée par Jany Ouellette au studio SoDanse à Sorel-Tracy. En deuxième secondaire, il est allé voir un spectacle de l’École de danse contemporaine de Montréal. C’est à ce moment qu’il a eu la piqûre et a su qu’il voulait danser pour gagner sa vie. Il a donc multiplié les occasions d’apprendre et a suivi des cours spécialisés avec différents danseurs professionnels à Montréal et en virtuel. Il faisait tout en son pouvoir pour être accepté à l’École de danse contemporaine de Montréal, ce qu’il a réussi. À 19 ans, il en est à sa deuxième année d’études dans cette école réputée.

Tommy-Lee cumule aussi les expériences professionnelles. Pendant la pandémie, il s’est inscrit au programme de mentorat offert par Kim Gingras, une danseuse réputée qu’il suit depuis des années. Au fil des sessions, elle l’a mis en contact avec des chorégraphes et l’a aidé à s’intégrer au milieu professionnel de la danse. « Elle m’a vraiment donné des ailes. Elle m’a donné la confiance », avance-t-il.

Depuis près d’un an, il est représenté par l’agence Chantale Buron. Il a pu faire de la figuration pour des séries télévisées et participer comme danseur aux émissions Chanteurs masqués et Star Académie.

Participer au populaire variété musical de TVA était un rêve pour lui. « De savoir que j’allais performer sur cette scène, pour moi, c’était plus qu’incroyable. C’était très irréel », lance-t-il. Pendantcette expérience, il tentait d’en profiter le plus possible tout en étant professionnel et concentré puisque participer à une telle production demande énormément de travail et d’adaptation.

Un contrat au Studio Bizz à Montréal lui permet également de toucher à l’enseignement de la danse.

À long terme, Tommy-Lee Salvas aimerait développer sa carrière aux États-Unis. Tous les projets auxquels il participe lui permettent de préparer son dossier pour obtenir un visa de travail.

« J’ai tout le temps su que [se bâtir une carrière à Los Angeles] c’était un chemin qui se pouvait, en suivant des gens comme Kim Gingras, Vincent Noiseux, Jayme Rae et Jenny Dailey ainsi qu’Énola Bédard », affirme-t-il.

Il rêverait de travailler avec des artistes comme Ariana Grande, Christina Aguilera et Jennifer Hudson. Il souhaiterait faire de la tournée et danser sur des plateaux comme The Voice, Dancing with the Stars et au Superbowl.

Oser

Tommy-Lee Salvas n’a jamais douté de son choix de carrière, même pendant la pandémie. Il a profité de l’occasion pour se perfectionner dans des styles qu’il n’avait pas pu explorer avant. « Il n’y a pas eu de moment où je me suis remis en question. J’ai dû me remonter les manches, oui, mais jamais je me suis découragé », assure le danseur. Il n’a jamais hésité non plus à contacter des interprètes et chorégraphes qu’il admire pour apprendre d’eux.

Le conseil qu’il donnerait aux jeunes qui souhaitent faire ce métier est d’oser et foncer sans se poser trop de questions.

« Adolescent, ça m’arrivait souvent sur un coup de tête de prendre l’autobus et le métro et d’aller à telle ou telle classe de danse. Ça durait une heure, ça me prenait 2 h 30 me rendre, mais j’y allais quand même parce que ça me permettait de voir un autre professeur, d’apprendre autrement. Et aussi de me faire voir, parce que dans ce domaine-là, il faut se faire voir et montrer nos preuves », nomme-t-il comme exemple.

Il croit aussi en l’importance de demeurer inspiré alors que dans une formation corsée comme à l’École de danse contemporaine de Montréal, la danse peut vite devenir une routine. « Il ne faut pas oublier qu’au départ, on a tous commencé la danse parce qu’on avait du plaisir », soutient-il.

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