« Je suis évidemment heureux du résultat et de la médaille qui vient avec. Mais au-delà de ça, je suis content de la manière dont j’ai couru. C’est vraiment un beau moment », a-t-il mentionné en entrevue à Sportcom après la course.
Avant cette épreuve, le para-athlète de 36 ans n’avait participé à aucune compétition internationale depuis les Jeux paralympiques de Tokyo en 2021. Cela ne l’a pas empêché de terminer troisième avec un temps de 15 minutes et 22,85 secondes, derrière l’Espagnol Yassine Ouhdadi El Ataby (15:16,97) et l’Australien Jaryd Clifford (15:18,23).
Il s’agissait de la première médaille du Canada à ces Championnats du monde de para-athlétisme. Pour Guillaume Ouellet, c’était sa troisième médaille de championnat du monde en carrière après l’or en 2015 et le bronze en 2017. Il a dû travailler fort pour obtenir cette médaille de bronze et accélérer dans les 100 derniers mètres puisqu’il devait rattraper un Kenyan au dernier moment pour monter sur le podium.
« Je savais que le dernier kilomètre allait être intense et je voulais me préparer en conséquence. C’est difficile de bien gérer une course de 5000 m, il faut avoir une bonne exécution pour sauver le maximum d’énergie à la fin. Il faut accélérer, mais il ne faut pas se brûler. Je pense avoir bien géré le tout et le résultat le prouve un peu », a-t-il révélé à Sportcom.
Le Sorelois d’origine est donc fin prêt pour les Jeux paralympiques de 2024 qui auront lieu au même endroit. « Ce sera presque un copier-coller l’an prochain, sauf que ce sera un peu plus tard dans la saison. Je suis content d’avoir pu vivre le voyagement et le décalage horaire cette semaine. Les conditions seront sensiblement les mêmes aux Jeux paralympiques et je vois que ma recette est bonne. C’est la meilleure pratique possible pour l’année prochaine », a-t-il conclu.
Vision limitée
Né à Sorel-Tracy, Guillaume Ouellet a grandi à Saint-Roch-de-Richelieu jusqu’à l’âge de 10 ans. Il vit maintenant à Victoriaville où il s’entraîne depuis plusieurs années.
Il a reçu à l’âge de 18 ans un diagnostic de rétinite pigmentaire. Sa déficience visuelle s’est réduite au fil des années pour atteindre environ 10 degrés. « C’est comme si on prenait deux rouleaux de papier essuie-tout et qu’on regardait au travers », dévoilait-il à l’Union de Victoriaville, en 2016. « Je ne vois pas jusqu’où la foulée se termine. Il ne me reste que ma vision centrale. Il peut donc y avoir des accrochages ou des chutes », expliquait-il au journal Les 2 Rives la même année.