17 septembre 2015 - 00:00
Un soupir de soulagement pour la Commission scolaire
Par: Sarah-Eve Charland
Le projet de fusionner les commissions scolaires a été abandonné par le ministre de l’Éducation, François Blais. | Gracieuseté

Le projet de fusionner les commissions scolaires a été abandonné par le ministre de l’Éducation, François Blais. | Gracieuseté

L’annonce du ministre de l’Éducation, François Blais, d’abandonner le projet des fusions des commissions scolaires a pris tout le milieu par surprise. La Commission scolaire (CS) de Sorel-Tracy croit qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour la région.

Peu de temps après l’annonce dans les médias nationaux, le directeur général de la CS, Michel Lefebvre, a accueilli cette nouvelle avec précaution.

« Je me désole de voir encore une fois le ministère poursuivre sa fâcheuse habitude de nous relayer des informations capitales par le biais des médias et de constater que le débat actuel dans le secteur public d’éducation est orienté autour des structures et non autour de la mission même des commissions scolaires, des écoles et des centres : l’élève et sa réussite. »

L’ancien ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, avait annoncé la fusion des organismes, passant de 72 commissions scolaires à 42. Les fusions devaient avoir lieu en juillet 2016.

Le ministre Blais déposera le projet de loi sur l’instruction publique qui ne contiendra aucune clause concernant la fusion des commissions scolaires d’ici les prochains mois. Il se réserve le droit de forcer des fusions de commissions scolaires si ces dernières n’atteignent pas certains objectifs.

« Or, les modalités d’évaluation de l’efficience des commissions scolaires sont toujours inconnues des commissions scolaires au moment de rédiger les présentes […] La Commission scolaire de Sorel-Tracy en apprendra sans doute davantage au cours des prochaines semaines ou des prochains mois dans le cadre du dépôt du projet de loi », a affirmé la responsable aux communications, Christine Marchand par le biais d’un communiqué.

Rappelons que la CS avait déjà entamé des démarches avec la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe afin de partager certains services.

« Dans l’intervalle, nous avons dû composer avec les annonces hâtives du ministère, qui ont fortement ébranlé nos milieux et notre personnel », a ajouté M. Lefebvre.

Des avis mitigés

Le député de Richelieu, Sylvain Rochon, accueille la nouvelle de façon mi-figue mi-raisin.

« Que le ministre se ravise et qu’il réalise qu’il n’y a pas d’économie à faire, je m’en réjouis. Toutefois, j’attends de voir le projet de loi. D’un autre côté, ça veut dire que le ministère a perdu son temps pendant un an et demi. Cette annonce est sans contredit une manœuvre de diversion pour ne pas parler des compressions budgétaires. »

Au moment de mettre sous presse, le Journal n’avait pas réussi à joindre le président de la CS, Denis Rajotte.

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