En commençant par le grand manitou de l’événement, Jérémie Salvas, qui est lui-même un expert en compétition mettant aux prises des bûcherons. Oui, parce que la base de ce nouveau festival est une compétition de bûcherons professionnels aussi appelée bûcheronnage sportif. Elle met en scène des épreuves de force et d’adresse utilisant des outils traditionnels et modernes de coupe du bois. Ces compétitions mettent en valeur les compétences des bûcherons. Et la première compétition du genre à Yamaska a suscité beaucoup d’intérêt.
« Cela s’est avéré un très grand succès. Pas moins de 25 concurrents s’étaient inscrits et 23 ont finalement participé, dont cinq femmes. Et le calibre était fort élevé avec des compétiteurs de niveau mondial », révèle Jérémie Salvas.
Mais pourquoi organiser un tel événement à Yamaska? « Je suis moi-même Maskoutain, résident de Yamaska, et je participe à des compétitions chaque année. Un ami a produit une vidéo de moi en compétition et cela a été diffusé sur le Web. Cela a piqué la curiosité des gens de la Municipalité, dont Julie Plourde, responsable des loisirs à Yamaska. L’idée était d’abord d’organiser une démonstration et c’est devenu une compétition. Mais j’avoue que cela faisait longtemps que j’y pensais », nous confie Jérémie Salvas.
Ce dernier a dû investir beaucoup de son temps pour mettre sur pied ce festival. À cause de cela, il a participé à moins de compétitions cette année, lui qui prend part à sept ou huit épreuves, bon an, mal an. « Juste de fabriquer les supports, et il en fallait 16, préparer le bois (du peuplier et du faux-tremble), tourner 200 morceaux de bois, cela demande beaucoup d’heures. Heureusement, Gaston Guilbault, un agriculteur de Yamaska, a fourni le bois », de dire un Jérémie Salvas reconnaissant.
Au total, on comptait cinq disciplines qui se déroulaient deux fois dans la journée du samedi. On a donc pu assister à 57 vagues de départ. La moyenne de temps de toutes ces épreuves déterminait les quatre demi-finalistes du lendemain et, le dimanche, 12 départs ont été nécessaires pour déterminer un gagnant. « C’est une lutte contre la montre avec des disciplines de scies et haches. Normalement, il y a des compétitions de sciottes en équipes, mais pour une première, c’était un peu compliqué d’organiser tout cela. On se reprendra l’année prochaine », promet Jérémie Salvas. Parce que oui, il a confirmé que le festival sera de retour en 2026.
Un plus pour Yamaska
De son côté, la mairesse de Yamaska se disait fort heureuse de voir la Municipalité se démarquer d’une autre belle façon. « Cela faisait différent de ce qui se fait ailleurs, a commenté Diane De Tonnancourt. Les compétiteurs ont déclaré que nous avions le plus beau site. » Elle évalue à plus de 500 le nombre de personnes qui sont venues admirer les bûcherons.
Par ailleurs, il n’y avait pas que l’aspect compétitif, c’était une véritable fête avec un coin jeunesse et des jeux gonflables, en plus d’un food truck et de la musique du chansonnier Benoit Clément.