La FISA, qui représente les cols blancs, dénonce le refus de la Ville de collaborer dans la mise en place du télétravail. Selon ce que le journal Les 2 Rives a appris, plusieurs employés seraient mécontents de s’être fait mis à pied alors que le télétravail était déjà implanté avant les renvois temporaires du 23 mars.
« Les employés veulent offrir du service aux citoyens, ils veulent collaborer avec l’employeur, mais ils ne comprennent pas pourquoi la Ville refuse de collaborer », explique la conseillère syndicale à la FISA, Véronique Cadieux.
« Plusieurs secteurs continuent de fonctionner en cette période de crise et les dossiers s’accumulent. Avant les mises à pied, il y avait déjà du télétravail. Quand ils nous répondent que c’est une question de santé publique, le télétravail reste sécuritaire. On nous dit que c’est une question de gestion responsable, mais on déplace plutôt le fardeau vers l’aide gouvernementale », ajoute-t-elle, en déplorant le manque de transparence de la Ville qui, selon Mme Cadieux, refuse de donner la liste des services jugés essentiels par l’administration municipale.
Rappelons que Sorel-Tracy n’a pas voulu maintenir le salaire de ses employés municipaux, comme l’a fait la Ville de Montréal ou le gouvernement du Québec avec les travailleurs de l’éducation. Les fonctionnaires sorelois ont plutôt le choix entre prendre leurs semaines de vacances restantes, de se servir de leurs journées de maladie, ou encore d’opter pour le mesures d’aides temporaires mises sur pied par le fédéral.
« Nous avons respecté les règles de notre convention collective. Comme l’a fait Québec, Saguenay et Sept-Îles », précise le maire Serge Péloquin.
Le maire assure toutefois que la Ville de Sorel-Tracy n’a pas pris cette décision en raison d’un manque de liquidité occasionné par le report du paiement des taxes municipales. Celui-ci a finalement été fixé au 30 juin.
« Nous ne l’avons pas fait pour sauver de l’argent, soutient le maire Péloquin. C’est certain que nous avons des budgets serrés et que nous ne pouvons pas avoir des surplus à l’infini. Nous avons pris une décision administrative pour gérer de façon responsable et essayer de prévoir l’imprévisible. »
« L’objectif dans une crise, c’est le partenariat, que l’employeur collabore avec le syndicat pour trouver des solutions. Ce n’est pas d’atteindre l’équilibre budgétaire, mais bien de faire travailler les gens », conclut la conseillère syndicale Véronique Cadieux.