20 juin 2016 - 00:00
Un trou béant toujours pas colmaté à Saint-Aimé
Par: Sarah-Eve Charland
La mairesse de Saint-Aimé, Maria Libert, espère voir les travaux de stabilisation du rang Bord-de-l’Eau se réaliser en 2016. | TC Média - Sarah-Eve Charland

La mairesse de Saint-Aimé, Maria Libert, espère voir les travaux de stabilisation du rang Bord-de-l’Eau se réaliser en 2016. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Une voie de contournement a été implantée en 2014. | TC Médian - Sarah-Eve Charland

Une voie de contournement a été implantée en 2014. | TC Médian - Sarah-Eve Charland

La route était à cet endroit il y a à peine deux ans. | TC Média - Sarah-Eve Charland

La route était à cet endroit il y a à peine deux ans. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Deux ans après un important glissement de terrain, la mairesse de Saint-Aimé, Maria Libert, se meurt d’impatience de voir enfin des travaux de stabilisation se réaliser.

Elle avait sonné l’alarme en 2012 lorsque la municipalité a remarqué une dénivellation à la hauteur du ponceau du rang Bord-de-l’Eau Ouest. Une entente avec la Sécurité civile a été conclue pour partager les coûts de travaux de stabilisation de la route qui devaient se réaliser en juin 2014.

Mais coup de théâtre : deux mois avant le lancement des travaux, Mme Libert a assisté, impuissante, à un important glissement de terrain qui a emporté une parcelle de terre de 25 mètres de large par 15 mètres de profondeur dans le ruisseau des Sœurs à quelques mètres du ponceau.

Selon le porte-parole de la Sécurité civile, Sébastien Doire, le glissement de terrain serait dû à l’érosion naturelle des berges. Le sol du secteur est composé d’argile.

Des travaux complexes

Depuis ces événements, une voie de contournement a été tracée près du ravin de 10 mètres de hauteur, mais rien n’a été fait pour réparer la route, déplore la mairesse.

« C’est la sécurité des citoyens qui est en jeu. Il y a un chemin de contournement près de ce ravin. Ça traîne depuis deux ans. C’est inadmissible. Toutes les fois que je passe sur cette route, je crains qu’il y ait un affaissement », souligne-t-elle.

Les plans et devis élaborés pour stabiliser le ponceau ont dû être modifiés. Puisque ce glissement de terrain a touché un ruisseau, les plans doivent être approuvés par la Sécurité civile, qui fait partie du ministère de la Sécurité publique, et le ministère de l’Environnement.

Deux travaux majeurs devront être réalisés, dont le gainage de la parcelle de route situé près du ponceau. Ces travaux, estimés à près de 200 000$, seront assumés par la municipalité.

L’autre projet consiste à remplir le trou créé par le glissement de terrain et à stabiliser cette nouvelle parcelle de terre. Ces travaux s’élèvent à près de 700 000$ selon les estimations de la municipalité. Selon la mairesse, la Sécurité civile s’est engagée à payer 90% des coûts. Le ministère a confirmé au Journal qu’il donnerait une aide financière sans en divulguer le montant.

Les nouveaux plans et devis sont présentement à l’étude au ministère de l’Environnement. La mairesse espère obtenir une réponse d’ici la fin de l’été pour commencer les travaux à l’automne.

La sécurité avant tout

Sans vouloir donner d’échéancier, le porte-parole de la Sécurité civile assure que des échanges sont réalisés entre les ministères et la firme d’ingénierie Les Services Exp de Saint-Hyacinthe, engagée par la municipalité pour faire avancer le dossier.

« Ce sont des travaux importants. On veut que le chemin soit sécuritaire et que cela demeure dans le temps. On veut que les gens en aient pour leur argent et non pas que l’argent se retrouve dans l’eau. Il s’agit d’un important montant d’argent qui provient des contribuables », tient à mentionner M. Doire.

Il n’a pas confirmé les coûts liés aux travaux. « On est en train d’analyser les plans et les méthodes. Ça va dépendre de ce qui sera conclu avec la municipalité. »

Même si la mairesse s’inquiète de voir un autre glissement de terrain se produire près de la voie de contournement, M. Doire tente de la rassurer. « C’est sécuritaire. Le talus de 10 mètres de hauteur continue d’être grugé par l’érosion, mais ce n’est pas dangereux pour la voie de contournement. »

Le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports contribuera en offrant une aide financière pour la réfection de la route. Il a toutefois été impossible de connaître ce montant avant l’heure de tombée.

Au moment de mettre sous presse, le ministère de l’Environnement n’avait pas retourné nos appels.

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