À 81 ans, cette 13e élection est particulière à plusieurs égards, surtout qu’il se dit « autant motivé que lors de [sa] première élection ». D’abord, elle est motivante « parce qu’on sent qu’il y a de l’adversité », a-t-il admis lors du dépôt de sa candidature. Mais elle est aussi motivante en raison des délicates négociations à venir en ce qui concerne les droits tarifaires avec les États-Unis.
« Le message qu’on veut envoyer, c’est que quand on va monter un dossier pour négocier avec M. Trump, il ne faut pas que les priorités du Québec soient oubliées », indique Louis Plamondon, tout en invitant les gens à « se serrer les coudes pour soutenir les agriculteurs, les entreprises, les travailleurs ainsi que les aînés touchés par la hausse du coût de la vie ».
Par exemple, il cible l’industrie aéronautique et les forêts, qui sont fort importantes pour le Québec dans le contexte des exportations aux États-Unis. « M. Carney et M. Poilievre semblent complètement ignorants de ces choses-là », a-t-il lancé, en ajoutant être inquiet de la sauvegarde du français et de la position de M. Carney sur la Loi 21.
Parmi les principaux dossiers sur lesquels il souhaite débattre, notons le soutien aux producteurs agricoles, le soutien aux petites et moyennes entreprises, la défense de l’environnement, le soutien aux aînés et la défense du rapatriement, au Québec, des pouvoirs concernant l’immigration.
Remontée des libéraux
Depuis l’arrivée en poste de Mark Carney comme chef du Parti libéral du Canada (PLC) et premier ministre, les libéraux ont fortement remonté dans les sondages. Selon 338Canada, en date du 26 mars, le PLC obtiendrait 40 sièges au Québec, contre seulement 24 pour le Bloc québécois et 13 pour les conservateurs.
« Il reste quatre semaines de campagne. Tout ce qui monte redescend. […] C’est un geste de lâcheté de M. Carney de ne pas venir affronter les journalistes du Québec [dans le débat Face-à-Face de TVA]. Ça démontre son ignorance totale du Québec. Il s’est trompé dans le nom de sa candidate. […] Dans bien des domaines, il ignore complètement la réalité du Québec. […] Ça va prendre une équipe du Bloc à Ottawa pour rappeler cette réalité », soutient le candidat bloquiste.
Louis Plamondon semble toutefois bien parti pour se faire réélire puisque, toujours selon 338Canada, il aurait 99 % de chance de l’emporter dans son comté. Il obtiendrait 46 % des voix, contre 22 % pour les conservateurs et 21 % pour les libéraux. Le doyen de la Chambre des communes ne tient toutefois rien pour acquis.
« Je suis d’autant plus décidé à ne rien négliger afin de pouvoir poursuivre cette belle complicité avec les citoyennes et les citoyens dans le cadre de ce travail que j’adore », assure-t-il en conclusion.
