16 juillet 2024 - 07:03
Une affaire de femmes!
Par: Deux Rives

Disposant d'une longue feuille de route dans le journalisme à Sorel-Tracy, avec plus d'une quarantaine d'années d'expérience dans les médias écrits dont le journal La Voix, Daniel Lequin a accepté de nous partager sa plume de temps à autre pour des chroniques.

Elle a 91 ans.

Elle a encore un solide caractère. Elle m’impressionne.

L’ex-mairesse de Sainte-Anne-de-Sorel, Mme Réjeanne Salvail, a adressé la parole aux convives présents lors d’un 5 à 7 organisé récemment afin de célébrer le 40e anniversaire de l’existence de la Fondation de l’hôpital Hôtel-Dieu de Sorel.

Attentif, je l’écoutais religieusement.

Je dois préciser qu’à l’époque active de ma carrière journalistique, nous avons eu une bonne part de divergences d’opinions tous les deux. J’ose croire qu’il s’agit à quelque part d’une marque de respect réciproque.

Toujours est-il qu’à un certain moment durant son allocution, Mme Salvail qui n’a jamais eu la langue dans sa poche, a laissé échapper cette toute petite phrase, mais combien des plus significatives à mes yeux : « La Fondation, c’est une affaire de femmes ».

Je suis convaincu que certains ont été offusqués par cette déclaration et c’est normal. Cependant, lorsque l’on prend la peine de scruter l’historique de cet organisme, on réalise qu’elle n’a pas tout a fait tort.

J’y ai jonglé. J’ai essayé de comprendre. J’en suis venu à la conclusion qu’il fallait inévitablement comparer ce genre de responsabilités à celle des infirmières.

Au cours des dernières années, j’ai dû visiter l’hôpital à maintes reprises, et ce, bien malgré moi. J’ai observé. En général, la douceur, la compréhension et la patience dont les infirmières font preuve expliquent en partie la raison de leur dévouement. Je pense que pour la Fondation, c’est le même phénomène qui se produit.

Oui, il y en a des infirmiers et oui, il y a eu des hommes qui ont œuvré pour la Fondation au cours de son histoire. Or, si l’on regarde l’ensemble des 40 années d’existence, l’implication féminine l’emporte haut la main.

Je pense que l’on se doit de le souligner.

Mme Salvail savait très bien ce qu’elle disait lors de son discours et à mon avis, elle avait tellement raison.

Vous connaissez tout mon amour que j’ai envers cette Fondation. Lorsque je courais des marathons, j’ai porté un dossard de la Fondation jusqu’à mon 100e et mon employeur remettait 500 $ à chaque fois.

Depuis que j’organise le Défi Daniel Lequin, je me fais un devoir de remettre la moitié des profits à chaque édition.

De ce fait, j’ai pu découvrir le dévouement des intervenantes qui ont marqué les 10 dernières années et principalement des deux dernières personnes qui s’activent pour amasser des fonds à l’année longue, Valérie Charland et Nathalie St-Germain.

Ce qui m’amène à parler d’un éventuel départ à la retraite, celui de Nathalie St-Germain qui quittera en décembre prochain.

Je ne suis pas dans le secret des Dieux, mais il ne faudrait pas s’étonner de voir apparaître une femme pour prendre la relève.

En général, je ne peux qu’admirer tout le travail qui a été réalisé au cours des 40 dernières années. La Fondation a permis d’amasser l’argent nécessaire pour soutenir l’achat d’équipements qui, en bout de ligne, servent à améliorer notre vie quotidienne.

J’étais fier d’assister à cette soirée et de rencontrer plusieurs personnalités qui ont participé à cette grande réussite.

Je suis privilégié et je crois qu’il s’avère primordial de l’admettre et surtout, de le partager.

Respect à vous, mesdames.

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