15 juin 2015 - 00:00
Une amère déception envahit toujours François Beauchemin
Par: Jean-Philippe Morin
François Beauchemin a connu une très bonne saison avec les Ducks d’Anaheim malgré une élimination en troisième ronde des séries. | Jeff Gross/Getty Images/AFP

François Beauchemin a connu une très bonne saison avec les Ducks d’Anaheim malgré une élimination en troisième ronde des séries. | Jeff Gross/Getty Images/AFP

L’histoire se répète pour François Beauchemin et les Ducks d’Anaheim. Pour une troisième année consécutive, ils ont été éliminés dans un septième match des séries à domicile, cette fois en finale de l’Ouest contre les Blackhawks de Chicago.

À ce moment, les victoires contre les Jets de Winnipeg en quatre matchs et contre les Flames de Calgary en cinq parties ne voulaient plus rien dire. Rejoint quelques semaines après son élimination, le Sorelois de 34 ans n’avait toujours pas digéré cette défaite.

« C’est décevant et fâchant à la fois. C’est une chose de perdre, mais trois fois en ligne, à la maison, dans un match ultime, ça fait mal. Surtout que cette année, on avait tout pour aller jusqu’au bout. Il va falloir que ça change. Les parties étaient très serrées, tout est une question de détails. Ça se joue beaucoup entre les deux oreilles aussi », a-t-il commenté en entrevue.

Pourtant, tous les espoirs étaient permis dans le camp des Ducks. Champions de l’Ouest grâce à une récolte de 109 points, François Beauchemin et son équipe étaient à un cheveu de retourner pour une première fois en finale de la Coupe Stanley depuis leur conquête en 2007.

D’un point de vue personnel, l’arrière s’est bien senti tout au long de la saison. Il a été épargné par les blessures et n’eût été des oreillons qu’il a attrapés en début de saison, il a pu jouer à 100% toute l’année.

« Je suis vraiment satisfait de mon jeu. J’étais le défenseur le plus utilisé cette saison et dans les séries malgré le talent qui déborde à la ligne bleue. Quand le coach te fait confiance, c’est plus facile de se concentrer sur ce que tu as à faire sur la glace », analyse-t-il.

Avec une brigade défensive plutôt jeune, Beauchemin a de nouveau joué le rôle de grand frère. L’ajout de Simon Després, 23 ans, à une brigade composée de Sami Vatanen (24 ans), Cam Fowler (23 ans) et Hampus Lindholm (21 ans) faisait en sorte que les Ducks disposaient de la plus jeune défensive de la ligue.

« J’ai été capable de jouer de grosses minutes à côté d’eux. En étant le plus vieux, je n’ai pas le choix de les suivre. On se challenge souvent et en leadant par l’exemple, eux non plus n’ont pas le choix de me suivre », décrit-il.

Beauchemin a récolté 11 buts, 12 passes et 23 points en 64 matchs, en plus d’afficher un différentiel de +17. En séries, il a amassé neuf passes en 16 rencontres.

« Je veux rester avec les Ducks »

François Beauchemin ne s’est pas caché sur ses intentions de revenir avec les Ducks l’an prochain. Il n’avait toujours pas signé de contrat vendredi dernier, avant de tomber sous presse. Joueur autonome sans compensation le 1er juillet, le Sorelois n’a pas de plan B en tête pour l’instant… même pas les Canadiens de Montréal.

« Je n’ai pas encore discuté avec Bob Murray [NDLR : le directeur général des Ducks] pour un contrat, mais on veut me rencontrer avant que je parte pour Sorel le jeudi 18 juin. Les coachs se sont dit très satisfaits de moi, alors je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas revenir. Je ne veux même pas regarder ailleurs, mon focus est ici », souligne-t-il.

Il apporte toutefois un bémol. À 34 ans, hors de question d’accepter un contrat d’un an. « Je veux rester avec les Ducks, mais pas pour un an. Je suis confiant d’en arriver à une entente. Les Ducks ont besoin de vétérans parmi ces jeunes. »

François Beauchemin passera l’été dans la région de Sorel-Tracy. Il sera présent à son 8e tournoi de golf annuel avec Marc-André Fleury le 26 juin, au Club de golf Les Dunes, pour venir en aide à la Fondation du Cégep de Sorel-Tracy.

« C’est important et toujours plaisant de redonner aux jeunes de chez nous. Le plus qu’on peut en faire, le mieux c’est. L’organisation de la Fondation fait toujours un excellent travail pour ce tournoi », conclut Beauchemin.

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