Une cellule de crise qui a géré la situatio...

20 janvier 2025 - 15:24

Incendie à l’école secondaire Bernard-Gariépy le 14 janvier

Une cellule de crise qui a géré la situation au quart de tour

Par: Jean-Philippe Morin

L’incendie qui a éclaté à l’école secondaire Bernard-Gariépy a laissé beaucoup de dommages. Photo Steve Gauthier | Les 2 Rives ©

Du moment où l’alarme d’incendie a été sonnée jusqu’à l’évacuation complète de l’école, huit minutes se sont écoulées. Et ce n’était que le début d’un enchaînement d’actions qui se sont imbriquées afin que tous soient en sécurité, sans qu’il n’y ait de blessés.

Le directeur du Centre de services scolaire de Sorel-Tracy (CSSST), Christian Lacourse, et son conseiller en communication Joey Olivier ont accueilli notre journaliste deux jours après les événements pour faire le point. Les deux hommes étaient au sein de la cellule de crise, composée d’une dizaine de personnes, chargée de coordonner le tout.

« En plus de 30 ans de carrière, c’est assez remarquable ce que j’ai vu. Il n’y a pas eu de flottement. Tout le monde savait quoi faire », souligne M. Lacourse.

Rapidité d’exécution

Vers 10 h 30, le 14 janvier, l’alarme a été tirée manuellement et non automatiquement étant donné qu’il n’y a pas de détecteur de fumée dans l’entretoit. Un message a aussitôt été envoyé dans l’interphone de l’école pour avertir tout le monde qu’il ne s’agissait pas d’une pratique. Dès lors, les enseignants ont calmement mentionné aux élèves de sortir sans leurs effets personnels et d’aller au point de rassemblement à l’extérieur, où une prise de présences a été faite. Comme il faisait froid, tout le monde s’est dirigé à pied vers le Cégep de Sorel-Tracy.

« On se fie au cartable d’urgence, qu’on utilise pour toute procédure d’urgence et qui est révisé chaque année. On utilise ces procédures de la même façon lors de pratiques d’incendie qu’on fait une fois par année pour chaque établissement », explique Christian Lacourse.

Dans le gymnase du Cégep, c’était plutôt silencieux, témoignent les deux hommes. Une autre prise de présence a été faite. « Il y avait des élèves plus anxieux, et c’est normal. Les enseignants ont pris le temps d’aller les voir pour savoir comment ils allaient et pour les rassurer », souligne Joey Olivier.

Comme l’heure du dîner approchait, on s’est rapidement mobilisé, dans la cellule de crise, afin de commander des pizzas pour tout le monde. « Il devait y avoir 900 pointes… il n’y avait plus de pâte à pizza en ville, souligne M. Lacourse en riant. On a commandé du café pour le personnel, des beignes… C’était important d’agir rapidement. »

Communication constante

À partir de midi, les parents pouvaient venir chercher leur enfant au Cégep. Encore une fois, les présences ont été prises lorsque les enfants quittaient l’établissement.

Le transport scolaire a été assuré aux heures normales, mais en partance du Collège. « Même pour les élèves qui sont à 100 ou 200 mètres de l’école, qui ne prennent pas l’autobus habituellement, on a demandé au transporteur d’effectuer un trajet spécial. Il y avait des élèves sans manteau, même en t-shirt. Il fallait tout penser rapidement », soutient Christian Lacourse.

Il fallait aussi s’organiser pour tenir les parents au courant en temps réel. « Les mises à jour fréquentes sur les réseaux sociaux et par courriel ont été très appréciées. On a adopté une approche la plus transparente possible, dans le souci de transmettre des informations officielles. Il n’y a pas eu de chaos et tout était clair », insiste Joey Olivier.