27 septembre 2022 - 09:05
Initiative syndicale, étudiante et locale
Une centaine de personnes marchent pour la justice sociale et climatique
Par: Alexandre Brouillard

Une centaine de personnes ont marché pour la justice sociale et climatique, le 23 septembre dernier, dans les boisés d’Angoulême, à Sorel-Tracy. Photo Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©

Plusieurs marcheurs avaient fabriqué des pancartes pour adresser leur message aux élus. Photo Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©

Des enfants ont été sensibilisés à la cause par leurs parents. Photo Alexandre Brouillard | Les 2 Rives ©

Une centaine de personnes ayant à coeur l’environnement ont marché pour la justice sociale et climatique, le 23 septembre dernier, dans les boisés d’Angoulême, à Sorel-Tracy, où bon nombre d’arbres, victimes de l’appétit de promoteurs immobiliers, ont été rasés pour la construction de nouvelles habitations.

C’est le Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Sorel-Tracy (SEECST), accompagné du Comité vert du Cégep, de l’Association générale des étudiantes et des étudiants du Cégep de Sorel-Tracy (AGEECST) et de leurs partenaires à la Coalition Eau, Nature, Air Purs Pierre-De Saurel (CENAP), qui a choisi d’appuyer les initiatives de mobilisation de ce mouvement national qui s’est tenu dans plusieurs villes du Québec.

Plusieurs étudiants se sont aussi joints à l’événement, alors que l’établissement scolaire avait levé les cours pour l’occasion.

L’objectif était de sensibiliser les élus et les citoyens à l’importance de préserver le couvert forestier, à respecter les milieux humides et à cesser l’étalement urbain. Sur fond d’élection provinciale, les organisateurs ont revendiqué le bannissement des énergies fossiles d’ici 2030, la taxation massive de la richesse et un réinvestissement dans le filet social québécois pour assurer des conditions de vie décentes aux futures générations.

Guillaume Gendron et Elliot Dumontier, deux jeunes adultes préoccupés par le sort de la planète, ont uni leur voix à la centaine de personnes présentes qui ont revendiqué un changement de paradigme dans l’occupation du territoire dans la région.

« Nos petites actions, quand on est beaucoup, ont plus d’impact. Il faut absolument prendre soin de notre planète », a soutenu Guillaume.

« L’écologie me tient à cœur. Dans la région, on doit mieux contrôler le développement urbain et c’est important de protéger les milieux sauvages », a renchéri Elliot Dumontier.

Des élus préoccupés

Quelques élus se sont joints aux manifestants pour les appuyer, dont les candidats à la mairie de Sorel-Tracy, Corina Bastiani et Patrick Péloquin.

« Ça fait déjà plusieurs années que je marche pour la justice sociale et climatique, a informé Mme Bastiani. Tout ce qui se passe au niveau du développement immobilier et de l’aménagement du territoire, ce sont des sujets hyper importants. Et il faut aller bien au-delà d’une politique de l’arbre. »

Pour Patrick Péloquin, l’aménagement du territoire est un enjeu mondial. « Clairement, le développement doit être équilibré entre l’environnement, le développement économique et l’acceptation des citoyens. Aujourd’hui, nous demandons de cesser le développement sauvage des boisés. On veut faire du développement, mais avec de nouvelles règles et en partenariat avec tous les acteurs de la région », mentionne-t-il.

Il y avait aussi deux candidats aux élections provinciales pour la circonscription de Richelieu, soit David Dionne (Québec solidaire) et Gabriel Arpin (Parti Québécois).

« Je suis venu ici pour représenter ces gens-là parce qu’on a des valeurs communes, explique M. Dionne. J’ai grandi ici, dans ce quartier, et ça me fait mal de voir que le développement se fait tout croche et que le territoire n’a pas été réfléchi. »

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