Opto-Réseau Sorel-Tracy traitait les urgences sur rendez-vous depuis quelques semaines, comme un corps étranger dans l’œil ou un bris de lunettes. Dre Valérie Bardier et son conjoint Dr Joël Godin, optométristes et propriétaires de la clinique, s’étaient équipés pour ouvrir de façon sécuritaire.
« On avait les masques, les gants. On prend la température des gens avant qu’ils entrent. On était la seule clinique qui prenait les urgences dans la région, donc on roulait déjà avec ces différentes normes. Au début, c’était très calme, mais après, c’est parti. On a maintenant des cas chaque jour », souligne Dre Bardier.
Avec la reprise, l’éventail des services s’élargira. Ceux qui possèdent une prescription pourront prendre rendez-vous pour se procurer de nouvelles lunettes.
Un service de livraison et de cueillette sans contact a aussi été mis en place pour ceux qui devaient se procurer des produits comme des verres de contact. Des lunettes de soleil ont aussi été vendues de cette manière avec l’aide des réseaux sociaux.
Le couple est aussi propriétaire d’Opto-Réseau Contrecœur, qui est fermé pour l’instant.
À la Clinique dentaire Fortin-Gouin et Vertefeuille, les urgences peuvent être traitées en clinique depuis vendredi dernier. Auparavant, on traitait certains cas par téléphone comme des prescriptions pour des infections. Dans la région, seulement la Clinique dentaire Saurel avait été autorisée à traiter les urgences puisqu’elle possédait déjà certains équipements spécialisés. Cependant, l’Ordre des dentistes a autorisé récemment d’autres cliniques à rouvrir pour des urgences.
La Clinique dentaire Fortin-Gouin et Vertefeuille a donc établi un protocole strict en attendant les recommandations officielles de l’Ordre.
L’objectif est de traiter trois patients par demi-journée. Un parcours a été instauré pour qu’aucun patient ne se croise. Lorsqu’une intervention sera terminée dans une salle, celle-ci ne sera réutilisée que trois heures plus tard, le temps que les particules en suspension dans l’air se déposent et que la pièce puisse être désinfectée.
Pour l’ouverture régulière, entre autres pour les nettoyages, la Dre Virginie Fortin-Gouin se doute que ce ne sera pas de sitôt.
« Ce qu’on souhaite, ce serait de faire le plus de soins différents possible, parce que les traitements semi-urgents, si on attend quelques mois, ils vont devenir urgents », explique la dentiste.
Même si certains employés sont au chômage, quelques-uns ont été affectés à la numérisation des dossiers.
Incertitude pour les coiffeurs
Au NZO Salon, les propriétaires Alexandre Chabot et Thierry Dussault opèrent seuls. Bien que le salon soit fermé, le couple effectue la vente de colorations pour leur clientèle régulière et la vente de produits divers pour le grand public. Une formule de livraison a été mise en place et une centaine sont effectuées chaque semaine. Avec ce service, ils ont pu aller chercher de nouvelles clientes qui désiraient acheter leurs produits d’une entreprise locale plutôt que d’une multinationale. Même si leur situation financière est stable, les propriétaires trouvent difficile de ne rien savoir concernant une future réouverture.
« On ne sait pas quand on va recommencer à fonctionner. Il fallait penser à long terme. […] Le plan de réouverture est entamé depuis plusieurs semaines. On prépare les espaces, on installe les plexiglas. On n’a pas encore reçu les recommandations du gouvernement, mais on s’inspire de grosses compagnies comme L’Oréal pour s’assurer que les clients et les employés soient en sécurité », mentionne Alexandre Chabot.
Les propriétaires songent aussi à réserver certaines plages horaires pour les personnes âgées.
Au début de la crise, lorsque le salon était encore ouvert, le port du masque et la désinfection des postes entre chaque client avaient déjà été instaurés. M. Chabot souligne que dans le domaine de la beauté, le milieu était déjà très aseptisé et que le tout se poursuivra après la crise.