10 septembre 2024 - 08:24
Glissement de terrain à Yamaska il y a 50 ans
Une cicatrice qui a tout de même engendré un joyau, selon la mairesse
Par: Stéphane Fortier
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Une des maisons bordant la rivière a été emportée par l’éboulis. Photo gracieuseté

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Une maison a été emportée lors du glissement de terrain. Photo gracieuseté

La mairesse de Yamaska, Diane De Tonnancourt nous montre l’endroit où, il y a 50 ans, un important glissement de terrain s’est produit sur le bord de la rivière. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

En jetant un regard sur les abords de la rivière Yamaska, là où s’est déroulé le drame du 2 novembre 1974, le fameux glissement de terrain qui a entraîné un Maskoutain dans la mort, l’actuelle mairesse de Yamaska, Diane De Tonnancourt, se console en se disant que cette cicatrice a fait place à un parc qui fait l’orgueil de cette petite municipalité de 1750 habitants.

Il faut rappeler ici qu’une partie de la rue principale, à l’extrémité ouest du village, en direction de Sorel, a glissé dans la rivière, environ 15 mètres plus bas. Étaient emportés du même coup quelque 152 mètres de la route nationale numéro 3 (132).

Plusieurs curieux, dont des enfants, se rendirent voir les dégâts causés par le glissement. C’est ainsi que deux heures plus tard, soit à 8 h 30, un second glissement survenait, élargissant la crevasse à 305 mètres et emportant deux hommes, dont Jean-Baptiste St-Germain qui est décédé. D’ailleurs, le parc, dont la mairesse est si fière, porte le nom de M. St-Germain, aujourd’hui, en plus d’une rue située tout près.

Diane De Tonnancourt avait 17 ans lorsque cet événement est survenu. « Je travaillais, avec ma sœur, dans un petit restaurant situé tout près et nous finissions aux alentours de 3 h du matin. Le glissement a eu lieu peu de temps après que nous soyons rentrées à la maison vers 4 h », se souvient-elle.

« En plus du décès tragique de Jean-Baptiste St-Germain, une maison s’est écroulée dans le cratère. Les autres maisons ont dû être déplacées, soit environ une douzaine dont celle du médecin du village, le docteur Hébert. Celle de ma grand-mère a dû être déménagée également. L’alimentation en eau a été coupée », de raconter Mme De Tonnancourt. Le seul bâtiment qui est resté indemne, et qui existe toujours au même emplacement, est la grange de M. Salvas.

Cette dernière se souvient que le glissement de terrain avait causé une grande commotion au sein de la population. « L’inquiétude de la population était palpable », se souvient la première citoyenne de Yamaska.

Mais aujourd’hui, y a-t-il encore des craintes? « Plus maintenant. Pendant longtemps, cette parcelle de terrain appartenait à la Société d’habitation du Québec afin de s’assurer que rien n’y serait aménagé ou bâti. Mais nous venons justement d’acquérir ce terrain », dévoile Diane De Tonnancourt.

Commémoration du 50e anniversaire

La Municipalité de Yamaska tiendra une journée de commémoration venant souligner le 50e anniversaire de l’éboulis, le 14 septembre, au parc J.-B.-St-Germain. « Chaque année, nous convions les citoyens à une grande épluchette de blé d’Inde. Nous profiterons de cet événement pour rendre hommage aux familles touchées par ce drame. Nous y dévoilerons un plaque commémorative avec photos-souvenirs », annonce la mairesse de Yamaska. Le tout se tiendra à 15 h.

En passant, en 2027, la Municipalité de Yamaska soulignera son 300e anniversaire. « Nous sommes la deuxième plus vieille municipalité de la MRC après Sorel-Tracy », fait-elle remarquer.

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