Cette histoire peut paraître assez banale au premier regard, mais malgré son âge, cette grange était presque dans un parfait état. « Il n’est pas rare de voir des granges, datant de cette époque, dans un état de ruine, mais celle-là était dans un état incroyable pour son âge. On parle d’une construction datant de 1910 », nous dit Denis Demers.

« Il n’y avait aucun matériau en mauvais état. Ce n’était pas comme certaines granges en abandon que l’on voit dans certains rangs », fait-il remarquer.

Ce dernier avait su, par une petite annonce, que la propriétaire de la grange voulait donner le bois de la grange à condition que la personne se charge de son démantèlement. « C’est un monsieur Marc Simard qui a eu le contrat, mais je lui ai demandé si je pouvais lui donner un coup de main et en récupérer une partie », relate M. Demers.

La grange était située pas tellement loin au nord du restaurant L’ours qui bouffe. « Durant les travaux, je me suis trouvé dans les hauteurs de la grange et j’étais impressionné de voir à quel point c’était droit et solide », se souvient-il.

Dès ce moment, Denis Demers a décidé qu’il bâtirait son chalet identique à la grange (toiture, poutres et piliers, de même que les planches extérieures), mais évidemment avec des fenêtres. « Sur 28 pieds de façade, j’ai 26 pieds de fenêtres, précise-t-il. Le chalet est exactement comme la grange était, je n’ai pas peinturé les planches extérieures, elles ont vieilli naturellement, les parties blanches sont des restants de chaux qu’ils appliquaient dans ces années de construction. Un chalet avec des poutres, des piliers et des matériaux centenaires, c’est sûrement assez rare », souligne M. Demers.

Ce dernier a donc reconstitué, en quelque sorte, une grange centenaire et lui a donné une vocation autre que d’abriter des animaux de ferme.