14 mai 2024 - 07:54
Une dynamique de revitalisation pour le centre-ville (1)
Par: Deux Rives

Maire de Massueville de 2005 à 2021, Denis Marion commente l'actualité en tant que chroniqueur au journal Les 2 Rives depuis décembre 2021. Photo Simon Ménard

La fin des travaux approche sur les rues Augusta et Prince, au centre-ville. On s’habituera rapidement à son nouveau visage. Mais des changements plus profonds, beaucoup moins visibles à ce stade-ci, auront un impact plus important encore sur l’avenir du Vieux-Sorel. Les technologies de l’information s’installent au centre-ville.

Rome ne s’est pas faite en un jour. Même chose pour Sorel-Tracy. Le centre-ville retrouvera son lustre grâce à différents efforts qui se feront simultanément par des acteurs de plusieurs domaines travaillant ensemble.

Le rôle de la Ville de Sorel-Tracy est essentiel. Déterminant. Exigeant, aussi. C’est un rôle de leadership ingrat vers qui tous les regards sont tournés et à qui on demande des comptes. Pourtant, tout ne dépend pas d’elle, de ses Services, ceux de l’urbanisme, du génie ou des travaux publics, par exemple, ou encore de ses élus. Le rôle d’une ville est d’orienter, de planifier, de mobiliser, de soutenir et d’accompagner.

Trois gestes concrets ont été posés au cours des dernières années. D’abord la décision d’entreprendre des travaux majeurs et relativement urgents sur les rues Augusta et Prince a été le signal de la volonté d’améliorer la situation. Parallèlement, les travaux qui ont mené à l’adoption d’un Plan particulier d’urbanisme (PPU) pour le centre-ville, adopté par le conseil municipal en octobre 2023, a permis de bien comprendre les intentions de la Ville et de montrer les étapes à traverser. Puis, le projet de réaménagement du quai Richelieu dont on parle depuis si longtemps et qui, là aussi, risque de donner une nouvelle impulsion à notre centre-ville.

Mais, étrangement, grâce à un acteur majeur de la région que bien peu de gens associent à la revitalisation du centre-ville, le Cégep de Sorel-Tracy, il se passe quelque chose de très prometteur. Depuis une dizaine d’années, le Cégep a diplômé plus de 300 étudiants dans le programme Techniques de l’information; développement d’applications web et mobiles. Même si la plupart ne sont pas restés dans la région et ont choisi de se rapprocher des firmes de technologie ailleurs au Québec, certains, au contraire, ont choisi de s’y établir pour y travailler et même de lancer leur entreprise.

On parle souvent de Colosse, l’agence de marketing numérique, mais il est essentiel de souligner aussi la présence de Descartes, une entreprise internationale qui a un bureau au centre-ville et qui pourra accueillir jusqu’à une centaine d’employés, pour la plupart jeunes, très bien formés et bien payés. L’installation de Biotonix au cœur du centre-ville est aussi un signe de ce qui est en train de se passer. Et il y a d’autres entreprises aussi, déjà présentes.

Jean-Philippe Hébert, enseignant au Cégep et coordonnateur du programme, parle « d’écosystème des technologies de l’information à Sorel-Tracy ». Le maillage étroit entre le Cégep qui forme de nouvelles générations de techniciens et les firmes qui les emploieront est justement ce qui crée cet écosystème. Avant de les embaucher, les firmes leur offrent bien souvent des stages pour leur donner de l’expérience et les amener à mieux connaître le milieu du travail et de l’entrepreneuriat.

Le maire Patrick Péloquin évoque maintenant la possibilité d’offrir des incitatifs pour attirer d’autres firmes de technologie de l’information au centre-ville.

Et voilà que la roue s’est mise à tourner, au profit du centre-ville. (À suivre, la semaine prochaine)

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