Il ne s’agissait pas de sa première finale d’un gala, puisqu’il se promène un peu partout au Québec pour arbitrer des combats, mais il s’agit certainement de son combat le plus important au niveau médiatique, affirme le principal intéressé sans détour.
« J’ai déjà arbitré des combats de championnat, mais c’était en sous-carte du combat principal. Pour ce combat, même si c’en n’était pas un de championnat, il y avait 4 millions de personnes aux États-Unis qui le regardaient. En même temps, j’ai un travail à faire. Je ne peux pas te mentir; j’étais très excité avant le combat! Je suis stressé avant chaque combat, mais c’est un bon stress », lance M. St-Germain.
Un combat à sens unique
Lors de ce combat, Steve St-Germain n’a pas eu à arrêter le combat. Bute a martelé son adversaire au quatrième round, ce qui a forcé l’entraîneur de De Luisa à lancer la serviette. Sans vouloir dévoiler son intention d’arrêter le combat ou non, le Sorelois dit toujours assumer ses décisions à 100%.
« J’étais très près de l’action, je voyais tout. Un combattant doit me démontrer qu’il est capable de se battre. S’il ne répond plus du tout, j’arrête. J’assume toutes mes décisions à 100% et je me suis toujours senti à l’aise avec toutes mes décisions », explique-t-il, en ajoutant qu’il effectue un travail de rétrospection par vidéo après chacun des galas.
Le rôle de l’arbitre à la boxe est primordial étant donné qu’il a la vie des boxeurs entre ses mains. Un arrêt tardif d’un combat peut s’avérer fatal.
« Nous sommes les plus près de l’action. Au premier combat de la soirée, j’ai tout arrêté même si le boxeur n’était pas tombé au sol et qu’il était encore debout. Je sentais qu’il n’était plus capable de se battre », ajoute-t-il.
Une passion
Ce combat du 15 août lui a donné une belle visibilité. Maintenant, l’importance des galas pourrait grandir.
S’il ne refusera pas une offre pour arbitrer des combats de plus grande envergure, il le fait par passion uniquement.
« Le jour que le téléphone sonnera, je serai prêt! Pour moi, c’est une passion plutôt qu’un métier. Je ne le fais pas pour l’argent, mais parce que j’aime ça », conclut-il.